On pourrait être en train de coller les peaux, d’accrocher l’Arva, de poser un pas après l’autre sur une première trace d’ascension. Ou alors, on pourrait déjà esquisser une première ligne dans la neige fraîche, s’enivrer de premières sensations de glisse, ressentir le bonheur des skis qui « carvent » de virages en virages. Pourtant le chemin continue de crisser sous nos roues, les feuilles mortes de s’envoler bruyamment sur notre passage et le foehn tempétueux de décoiffer les vastes pâtures d’herbes desséchées. L’hiver n’est pas au rendez-vous. De défilé de perturbations atlantiques en épisodes d’été indien, nous avons finalement choisi de (re)décrocher nos bikes en attendant que la « mauvaise » saison nous apporte autre chose que ses inconvénients habituels, obscurité, froidure et humidité.
C’est une évidence, chaque jour qui passe nous rapproche de la première « véritable » neige de la saison, mais que ce décompte paraît long …