Trois ultimes heures de temps sec en rab, le matin d’un dimanche promis à la pluie et aux giboulées, il était juste hors de question de ne pas en profiter pour se mettre sur les bikes et aller faire le tour du jardin. Bon, c’est vrai qu’avoir la chance de disposer, à portée de mollets, d’un sympathique potager vaste, sauvage, incliné et parcouru de sentiers alléchants, ça permet d’entrevoir l’exercice plus sereinement (c’est le cas de le dire), alors que les vaillantes éclaircies matinales peuvent à tout moment s’évanouir sous les coups de boutoir d’un front froid faisant le siège du pays valaisan.
Encore merci, Monsieur le foehn. Pouvoir profiter de votre souffle protecteur pour aller folâtrer aux Follatères (celle-là, je pouvais pas la louper), pendant que la plupart des régions alentours boivent déjà la tasse, est un plaisir suave, à savoir déguster avec modération, tout comme les singles « protégés » de ce petit coin de Méditerranée lové dans le coude du Rhône, entre plaine et montagne.
Douce remontée d'une chataigneraie encore dénudée par un petit matin incertain.
Entre vélo d'appartement...
... et étroits chemins sinueux, notre coeur n'a pas vraiment balancé.
Savoir garder les roues sur terre devrait être le premier commandement (à peine revisité) de tout biker qui se respecte.
Enfin sur terre, c'est vite dit. Sur le pavé ancestral et incliné serait sûrement plus approprié en la circonstance.
Petit détour inopiné pour profiter de la vue, de la douceur de l'air ... et d'un bout de sandwich...
... avant de reprendre notre remuant exercice d'apnée terro-rocailleuse.
Et à la croisée des chemins, que croyez-vous que nous avons fait ?Tout juste, un simple cent-quatre-vingts.
Force, technique et conviction élèvent le biker persévérant...
... alors qu'assurance, relâchement et fluidité confortent le biker insouciant.
Une jolie petite partie de saute-collines...
... agrémentée d'amuse-gueules plus épicées...
... et de virolets plus mordants...
... nous ont amené à frôler quelques extravagantes verrues de la grande muette chère à notre bon Uli... et chère tout court, en fait.
Changement de versant pour un changement de climat.
En basculant l'épaulement du coude de la vallée du Rhône, nous nous retrouvons instantanément sous les tempétueuses rentrées du mauvais temps annoncé.
Contrés par le vent, mais pas au point de ne pas tenter un dernier raidillon...
... même au prix d'un petit concerto pour bec de selle...
... et d'un précautionneux slalom entre les premières adonis de la saison.