Eperviers d’automne

Si on m’avait dit, fin août, sur mon lit d’hôpital, que ma saison de VTT n’était pas irrémédiablement compromise, j’aurai eu un peu de mal à le croire. Et pourtant, 12 semaines et deux jours plus tard, me revoilà en selle, pour la deuxième fois du week-end. En tant qu’adepte du « Carpe Diem » j’aurai tendance à dire que tout ce qui est pris n’est plus à prendre, et tous les kilomètres (37 pour 1700 m de D+) de chemins rajoutés à cette année à la fois « confinée » et « fracturée », doivent être appréciés à leur juste valeur. Celle d’une passion dévorante qui reste vivante quels que soient les vents contraires qu’elle est amenée à affronter.

Alors, certes, ce nouveau novembre au caractère « indien » offre des perspectives « vttistiques » hautement appréciables, mais cela n’empêche pas la saison d’avancer, le soleil de décliner et les ubacs d’inexorablement s’assombrir, de s’humidifier, voire, localement, avec l’altitude, de geler. Reste que la topographie du Vieux-Pays, avec ses nombreuses vallées latérales, offre une belle brochette d’itinéraires en adret dont il faut, à cette saison, savoir profiter. A notre programme dominical nous avions inscrit celui du Val d’Entremont, avec ses deux perles, les Eperviers, au-dessus de Chandonne, et les Crêtes, au-dessus de Chamoille. Deux chemins, certes un peu éloignés l’un de l’autre, mais qu’il est toujours appétissant d’enchaîner, quand on aime les menus au caractère bien trempé.

Entre leurs ailes à la poêle et leur divin chemin, je ne sais pas ce que je préfère dans les éperviers d’automne.
Mais, en fait, pourquoi choisir ? Commençons par le chemin et finissons par les champignons !