Repérée la saison passée lors de notre course au Wildstrubel, cette appétissante brochette de faces nord, courant du Daubenhorn au Schneehore nous avait semblé receler quelques belles pentes à skier. Nous avons donc décidé d’enrichir à nouveau la famille (Loretan ?) propriétaire des Gemmibahnen pour aller voir de plus près à quoi ressemblaient les prometteurs versants ombragés du Lämmerengletscher et du Schwarzhorn. Bonne pioche, malgré une semaine de soleil ponctuée par une journée d’hiver quasi estivale, 24° au niveau de la plaine du Rhône, le vaste bassin du Lämmerenboden et le petit massif qui le referme côté sud, avaient su garder quelques beaux pans de neige encore parfaitement skiables.
Moins longue que sa cousine menant au Wild’, moins écrasée de soleil et mieux adaptée au ski, l’ascension du Schwarzhorn est une véritable rando « bonus » au moment où le printemps reprend (trop) rapidement possession de la montagne. Toujours frais, modérément dénivelé (+850 m) et très alpin, son itinéraire est un petit bijou à savoir savourer jusqu’au dernier mètre, aussi bien à la montée qu’à la descente, avant de basculer en mode neige de printemps pour finir une saison déjà bien avancée.