Qui a vu trois beaux avrils, peut mourir tranquille !
Du coup, le printemps 2017 contribuera, comme de nombreux autres avant lui, à prolonger un peu notre espérance de vie. Et, si Pâques nous a finalement dispensé de tison, ce n’est que pour mieux nous glacer, sang et eau, 48 heures plus tard. Monsieur hiver, sûrement vexé d’être désormais dédaigné, s’est senti obligé de nous faire un petit « caca » nerveux. Plus au niveau des températures, d’ailleurs, que des précipitations escomptées.
Fortes gelées en plaine, zéro degré au kilomètre sur mer et glaciation temporaire à l’étage supérieur. Ce que janvier et février nous avaient épargné, avril nous l’a offert sur un plateau… de la Gemmi qui après nous avoir souvent servi de base de repli, s’est cette fois mué en congélateur enchanteur pour nous permettre de couronner divinement une saison qui n’a jamais cessé de se faire prier.
A force de reluquer ses voisins, on finit par fréquenter tout le quartier !
Après les Daubenhorn, Schwarzhorn, Wildstrubel et Rote Totz, il était temps d’aller rendre visite au Rinderhorn, pas seulement pour rajouter une sortie supplémentaire sur notre carnet de courses, mais surtout pour passer un nouveau vendredi pas ordinaire sur les skis. Le temps de ressortir doudounes, bonnets fourrés et lattes « mid-fat », cet itinéraire est passé de notre ligne de mire, le week-end passé, directement sous nos spatules. Enfin pas dans son intégralité, parce que trace à faire et rapide alourdissement du manteau neigeux nous ont incité à l’interrompre sur le Rindersattel, ce col séparant, le Rinderhorn de son turbulent petit frère, le Chli Rinderhorn.
Nos vendredis à la Gemmi s’empilent (comme les lingots d’or de la famille Loretan, propriétaire du téléphérique y donnant accès) et les versants skiés défilent.
Démarrage matinal à flanc, d'abord descendant, puis montant, mais surtout gélifiant.
Les rives du beau Daubensee gelé ne parviennent pas à nous nous vendre leurs charmes bien trop horizontaux ...
... direction Rinderhorn, option "au plus court".
Avec Maitre Paul à la trace, notre itinéraire n'en parait que plus inédit.
De vastes pans de neige fine et fraîche alternent avec de courtes sections verglacées et lustrées par le vent.
Il faut parfois savoir s'élever pour mieux redescendre.
Duo en parfaite synchronicité dans l'ombre glaciale des premières falaises du Rinderhorn.
Une fois la traditionnelle combe d'ascension rejointe, reste encore à la tracer.
D'abord en pente douce et neige fine ...
... elle n'en finit ni de se redresser, ni de s'épaissir.
Machine à coudre géante pour une longue partie de zigzags.
Même avec des relais réguliers, dans une neige profonde et croûtée, les traceurs s'épuisent inexorablement.
Entre hautes falaises et récentes coulées, les aller et retours sont forcés de se raccourcir...
... au même rythme que le dénivelé restant diminue.
Les rochers noirs et jaunes de sieur Chli (Rinderhorn) ...
... annoncent enfin notre émergence en haut des 2'909 mètres du (Rinder)Sattel.
Des Rinder brtothers séparés par un col qui, aujourd'hui, fera notre affaire.
Quand le traceur sourit c'est que la trace n'est plus à faire.
Vent forcissant et groupe réuni ...
... pour le traditionnel selfie.
Hoi Dolfi ! Geht's ?
Quand la fraîche prend rapidement du poids, mieux vaut la skier que de s'attarder.
Paul, apôtre du style, quels que soient les efforts à déployer pour parvenir à surnager.
Moins d'efforts, plus de finesse, ou quand le genre se lit à la trace laissée.
Entre neige croûtée et longues coulées, l'espace est étroit, mais son revêtement encore parfaitement skiable.
En quittant les flancs pour le fond, de la poudreuse nous retrouvons.
21 avril et (à nouveau) de la fraîche à tracer. Qui l'eut cru ?
Avec des (mid)fats et du rocker, lâcher les chevaux n'est pas une affaire.
Quand la farine commence à faire de grumeaux, c'est que le soufflet perd en hauteur.
Pas de quoi s'affaler, ni de s'affoler, il faut juste, ses virages, rallonger.
Dame Amanda, orpheline de son "piolet" n'en perd pas une miette pour autant.
Tailler des courbes comme si c'était les dernières (de la saison).
A ce petit jeu, y en a qui sont plus gourmands que d'autres.
Banc flottant (sur la glace du Daubensee) et casse-dalle bien mérité ...
... avant d'entamer l'ultime remontée non "bennée" à défaut d'être "bénie".
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