Schwarzhorn est une dénomination particulièrement répandue dans la partie germanophone des Alpes. Le SwissMap en dénombre 20 principaux, mais c’est évidemment sans compter les sommets secondaires, non répertoriés dans son index. Celui qui nous intéressait en ce 3ème jour de 2013 se situe au-dessus du village de Jeizinen, en bordure du Loetschental, à peu près à la verticale de la gare ferroviaire de Goppenstein.
Une rando de toute beauté à travers une chapelet de moutonnements forestiers, puis cornichés et enfin pelés comme un crâne de bébé, qui nous fait avaler 1’000 « petits » mètres de dénivelé pour parvenir sur un sommet au nom particulièrement bien choisi. Côté météo, malgré une haute pression courageusement décidée à s’installer, le soleil a dû composer avec les rentrées nuageuses en provenance du nord, comme nous avons dû composer avec le fort vent qui les accompagnait.
PS. C’était une bonne idée de ne pas avoir choisi d’aller à la Fava aujourd’hui. Je pense que la traversée du village de Daillon aurait été probablement assez compliquée, voire impossible.
Ah le soleil de Jeizinen, étouffant à la belle saison mais tellement appréciable à la mauvaise.
Un écheveau de traces enchevêtrées...
... pour un festival de conversions.
Un début d'ascension sous forme d'exercice de tricot.
Plawald, Allmeiwald, Fäsilwald : les forêts succèdent aux forêts, la trace n'en finit pas d'onduler (pour notre plus grand bonheur)
Elle ondule même tellement, que parfois, elle s'enfonce pour contourner un éperon infranchissable.
Et quand elle s'arrête d'onduler c'est pour mieux serpenter à travers un dédale de failles plus ou moins profondes...
... et plus ou moins recouvertes de neige.
La limite des forêts : les mélèzes les plus courageux n'ont forcément la plus belle vie.
Plus d'arbres pour limiter les effets des tempêtes hivernales, mais beaucoup de corniches pour en témoigner.
Heruhubel, bienvenue sur la lune.
Ou comment passer d'une couche de neige impressionnante à une peau de bébé en deux petites centaines de mètres.
Lichen, herbes sèches et rochers acceuillants, une pause s'impose.
A partir de 2300 mètres, changement de programme et de tenue. Le décoiffant vent du nord nous rappelle que sur l'autre versant des Bernoises, le mauvais temps est à l'oeuvre.
Grindji Stafel : dis, t'aurais pas vu mon chalet, je ne me rappelle plus où je lai garé.
Mr Schwarzhorn, le bien nommé.
Pu...., ça penche.
Un beau versant parsemé de jeunes mélèzes et une fine couche de neige poudreuse...
... le bonheur est souvent dans le pré, particulièrement aujourd'hui, dans celui d'Oberi Fäsilalpu.
Forcément en perdant de l'altitude on perd aussi en qualité de neige...
Pas grave, on est justement sur le point de rejoindre les pistes de ski de Jeizinen.