Aminona, 8H00 du mat’. La température est déjà (trop) douce et le sympathique épisode des présentations/serrages de pognes rapidement expédié pour éviter le fort réchauffement diurne annoncé. L’attaque de l’ascension vers l’alpage de Merdenchon donne immédiatement le ton, ça monte vite, très vite. Quelques centaines de mètres de dénivelé ont tôt fait de scinder notre « belle » équipe en groupes plus en rapport avec les objectifs et capacités de chacun. Pas grave, la journée est superbe, et l’itinéraire prometteur. Les chalets de l’Aprili, la Cave du Scex, la Cave de Merdenchon, le bisse de Tsittoret, les noms locaux, familiers à nos oreilles, défilent comme au plus beaux jours de l’été quand nous entreprenons notre « pèlerinage VTT » sur les hauteurs de Varneralp. L’endroit, dans sa parure hivernale, ou plutôt printanière, est finalement aussi enchanteur que dans sa version estivale.
Les itinéraires communs au VTT et à la « peau » se séparent dès la traversée de la Tièche. Alors que nous filons habituellement sur nos deux roues, à flanc de coteau, en direction de Loèche et des pâturages de Varneralp, l’objectif de notre rando, le col de la Roue, nous défie aujourd’hui du haut de ses 2’676 mètres. Avec une trace résolument orientée « PDG 2008 » les 700 mètres de dénivelé qui nous en séparent encore sont à parcourir nez sur les spatules. Chaque mètre gagné exige son lot d’efforts et les tronçons donnant droit à quelque répit sont trop rares pour être négligés, surtout avec les superbes panoramas que propose la Remointse du Plan.
La partie sommitale du col de la Roue, avec ses pentes régulières et orientées sud, nous offre un début de descente de toute beauté, sur une neige printanière, légèrement décroûtée en surface et vraiment gratifiante à skier. La partie de plaisir dure jusqu’au fond du vallon de la Tièche. Dès que le petit torrent est retraversé, le dernier « os » de la journée, le retour le long du bisse de Tsitorret, finit de nous « casser » les bras, avant que la partie basse de la descente nous « achève » avec sa neige profonde, intégralement pourrie par un foehn dévastateur.
Après une telle journée, une bonne bière fraîche n’aurait pu être que bienvenue. C’était sans compter avec un restaurant de la Cure, dont la terrasse n’a d’accueillante que le nom….
En avril, ne te découvre pas d'un fil, mais en février, fais ce qui te plait. Avec cette succession d'hivers doux et secs, il serait peut-être temps de revisiter quelques dictons populaires devenus obsolètes.
Après une énergique mise en jambes routière, Creta d'Asse marque le véritable début de notre rando du jour.
Jusqu'à quand les courses sur la rive droite de la vallée du Rhône seront-elles envisageables ? Sans nouvelles chutes de neige, il sera bien difficile d'aller au-delà du 15 mars.
L'entrée du vallon de la Tièche, face à l'imposante barre des Faverges : grandiose !
L'itinéraire suivant le bisse de Tsittoret, trop verglacé, nous incite à opter pour une courte descente et un changement de rive.
Alpage de Tièche : phase d'approche terminée, l'ascension vers le col de la Roue débute en douceur.
Les premiers reliefs vallonnés nous permettent encore de profiter des superbes paysages qui nous entourent.
Panoramas superbes mais pourcentages en augmentation : le ton de la deuxième partie d'ascension est donné.
Grâce à la forte déclivité, les moutonnements harmonieux de l'alpage du Scex s'enfoncent à chacun de nos pas.
La Remointse du Plan nous offre une courte phase de transition/récupération face aux versants Est du Mont-Bonvin.
Après quelques circonvolutions appréciables, la trace qui mène au Col de la Roue nous défie de sa terrible pente finale.
L'image rend mal les difficultés imposées par un tracé très direct, bien adapté pour l'entraînement à la PDG 2008, mais très exigeant pour le simple randonneur.
A l'extrémité Est de l'arête de Nusey, le col de la Roue et son superbe cairn.
Le panorama sur la chaîne des Alpes Valaisannes et la vallée du Rhône est tout simplement hallucinant.
Versant large, pente régulière et exposition favorable : tous les critères sont réunis pour rendre notre descente inoubliable.
Une succession de courtes transitions vers l'Ouest, nous permet de retrouver régulièrement des pentes bien orientées.
Une neige printannière et douce, légèrement décroûtée en surface, comme récompense de nos efforts : les randos se suivent, mais les conditions ne se ressemblent pas forcément, pour notre bonheur du jour.
A l'approche de la Tièche, nous retrouvons une neige plus dure, mais encore parfaitement skiable.
Prise d'eau de la Tièche : il est temps de changer de rive.
Depuis notre montée matinale, les apics surplombant le bisse de Tsittoret se sont bien ramollis grâce au soleil et au foehn.
Le retour final le long du bisse, sans peaux, à la force des bras, exige une grosse dépense d'énergie. Parfait pour clôturer une rando physique à souhait.