Tous les VTTistes ayant déjà participé au Grand Raid vous le diront, certaines ascensions sont à entreprendre « un pas après l’autre », sans chercher à regarder plus loin que le bout de ses chaussures. C’est un peu ce que nous avons fait pour cette journée de Fête Nationale (que de mon point de vue le Valais devrait cesser de commémorer). Nous avons juste changé l’échelle des Pas : d’abord celui de Lona, ensuite celui de Lovégno. L’idée d’enchaîner ces deux cols, à deux pas l’un de l’autre :-), est née suite à différentes escapades estivales et hivernales dans la région, complétées par quelques discussions concernant la « roulabilité » des différents chemins desservant la cabane des Becs de Bosson et ses environs.
Le résultat a dépassé tous nos espoirs. Si l’ascension du Lona reste un morceau de choix, la compléter par celle de la cabane des Becs de Bosson, qui se fait « presque » sur l’élan, donne accès à une des plus belles descentes que le Vieux-Pays puisse offrir. La plongée initiale dans le somptueux haut vallon de Réchy est aussi bluffante que caillouteuse, alors que la traversée vers le Pas de Lovégno vous fait transiter de la lune vers les Iles Canaries, le Tibet puis le Haut-Atlas. Et cerise sur le gâteau, pratiquement tous les singles de l’itinéraire sont au diapason de cet environnement absolument grandiose. Toujours techniques, souvent ludiques, jamais rapides, ils se succèdent pour vous faire interminablement désescalader vers les villages de la rive droite du Val d’Hérens avec un réel bonheur.
Grandiose panorama matinal dès la sortie de Trogne. (Ne riez pas, c'est le nom du village voisin d'Eison)
La longue ascension vers l'alpage de l'A Vieille version canicule et rythme libre.
Entre ça et le brunch à la ferme, y a pas vraiment photo.
La douce et célèbre arête du Lona est en vue.
La belle et la meute (de Cristalpiens en repérage.)
Pendant que certaines montures récupèrent des 15 premiers kilomètres d'ascension, d'autres s'empressent de gagner leur pâture toute fraîche.
Le chemin du Lona, débarrassé de son habituelle procession du 3ème samedi d'août, reste plus roulable que prévu.
Même le premier redressement pastoral n'empêche pas de rester en selle.
Pourtant puls' et canicule finissent par faire entendre raison aux plus vaillantes âmes.
Un vélo plus gros que lui, mais déjà une belle motivation du haut de ses 10-11 ans.
Langue pendante et épaules meurtries.
Pas après pas après pas... de Lona.
Avec une belle brochette de 4'000 anniviard en guise de comité d'accueil.
Et quand on croit que c'est fini, y en a encore.Direction la cabane des Becs de Bossons
Encore 200 mètres de D+ à se mettre sous les semelles...
... ou sous les roues.
Des moraines, des crêtes, des raidillons ...
... et une surprenante descente intermédiaire.
Une petite baignade ? Assez tentant par cette nouvelle journée caniculaire.
Intermédiaire ou pas, on va quand même pas se priver de la tracer cette descente imprévue.
Un petit bijou de chemin dans son écrin de nature alpine.
On est pas tous égaux face aux moyens de gagner de l'altitude.
Pour mériter les 2'983 mètres de ce paradis, t'étais sensée passer entre les cairns, sans les renverser.
Tibetan Trail ?
L'option Tsavolire est bien trop évidente pour qu'aucun biker germanophone ne la manque.
Tant mieux ! Ce sera un peu plus de Vallon de Réchy pour nous.
Via un début de single aussi mouvant que clandestin...
... mais qui revient assez vite dans le droit chemin.
Enfin droit, c'est vite dit.
Il faut quand même pas mal jouer du guidon et localement faire preuve d'un peu d'imagination.
Au royaume de la roche volcanique la précision de pilotage est reine.
Un peu d'herbe et de rondeur sont toujours appréciées au sortir d'un stage de marteau-pique.
I Believe I Can Fly.
Un petit pas de côté, direction le Lovegno.
Ne manquerait plus qu'une mule ou deux pour se croire (à nouveau) dans le Haut-Atlas.
La Lovégno Hihgway : une petite perle à savoir déguster avec douceur et finesse.
Toujours virevoltante et exigeante, jamais insurmontable.
Un petit bijou de chemin qui sait se faire mériter avant d'être dévaler.
Un peu forcé, mais au moins ça m'évitera de devoir puiser dans mon stock de sourires 'toshop.
Hérens et chaleur remontent de concert à notre rencontre.
