Un soleil qui s’affaisse, des jours qui rétrécissent, un froid qui s’installe et une neige qui se fait désirer.
Novembre est de retour.
La mécanique est graissée, les roues raccrochées. Les skis de plus en plus impatients, mais pas encore dépoussiérés.
Novembre, un mois pour rien.
L’été indien ayant raté sa correspondance pour l’Europe, l’automne, morne saison, n’en finit pas de déverser ses perturbations humides sur nos têtes toujours plus basses.
Novembre, du gris, du noir, du blues.
Et soudain, un aléa.
Un soleil d’abord pâlot puis de plus en plus vaillant.
Une lumière oblique, parfaite pour illuminer les adrets.
Un coteau effeuillé mais encore agréablement baigné de douceur.
Et l’attrait de tous ces chemins qu’on pensait enfouis jusqu’au printemps.
Novembre, de l’ocre, du fauve, du pourpre, du bleu, beaucoup de bleu, un déluge de ciel bleu.
Même s'il n'est encore recouvert que d'or et pas d'or blanc, le bonheur reste dans le pré.
Plus les mètres de D+ défilent, plus les couches d'habits diminuent.Heureusement qu'on est bientôt au point culminant du jour, sans quoi je devrais sûrement interdire l'accès de ce site aux personnes mineures.
Concours d'échevelage pour une fin de matinée douce et radieuse.
Allez , on y croit !
De toute façon, ce n'est pas la peine d'attendre les prochains archets. Leur mise en service n'est pas prévue dans l'immédiat.
Quand le meilleur mai fait une incursion en novembre, c'est loin d'être désagréable de retrouver la selle.
Bon, mais à défaut de carres, il faut parfois avoir les crampons un peu affûtés.
Hors de sa rigole verglacée ou collante, selon l'orientation, le chemin de Niwenalp reste un "must".
Pourvu qu'il reste quelques bières oubliées dans la fontaine de bois de son célèbre alpage.
Euh.... t'as prévu un pic à glace ?
Non, et toi, t'as pensé à brancher l'ABS ?
A chaque ubac sa froideur, à chaque gorge son ombre.
Bon, en même temps, on a dépassé la mi novembre et on flirte avec les 2'000 mètres.
Aiguilles encore accrochées aux plus hauts mélèzes, pour parler d'arrivée prochaine de l'hiver, c'est le malaise.
Destination Bachalp...
Peu motivés au moment d'affronter la gadoue et la neige collante menant à Oberu, nous optons pour un plongée insolite...
... via le méconnu "Wanderweg" de Feschel.
Un chemin très "Yesssss"....
.... mais pas que.
Ah, du novembre comme ça, je veux bien en reprendre encore quelques semaines.
Soleil d'automne et ombres chinoises, pardon valaisannes.
Et en plus y a de la gorge profonde.
Profonde, et pas que descendante...
Atteindre le village de Guttet via son bisse supérieur, un plaisir aussi original qu'inédit.
Je savais pas que Mavic faisait une version blanche+caca de ses godasses phares...Très fashion, j'adore !
Le JP (jipi) Express.Même sans JP, ça reste express.
Quand adret et adresse décident de faire un bout de chemin ensemble, c'est rarement le pire moment de la journée.
Va p'têtre falloir envisager de commence à braquer un peu, non ?
