Etape incontournable de notre saison de ski de rando, la Fava nous attire habituellement autant par son profil moutonneux que pas son soleil généreux. Deux caractéristiques qui en font plutôt une sortie typée « peaux » qu’une sortie « ski », son manteau neigeux, bien trop exposé, ne restant jamais très longtemps poudreux. Une fois n’est pas coutume, notre escapade 2013 sur les hauteurs contheysannes nous aura permis de découvrir cette rando sous un jour beaucoup plus hivernal et vivifiant.
Un bref intermède ensoleillé entre deux perturbations, des températures enfin au diapason de la saison et 50 bons centimètres de neige fraîche, trois ingrédients inédits qui ont transfiguré notre menu « Fava » en un « powder » festin aussi appétissant que pulvérulent.
Coppey - 10H00 du mat' : quand la froidure imprègne la photo, tout commentaire devient superflu.
L'irrésistible appel de la lumière.
Quelques nappes de brouillard récalcitrant donnent aux habituels chalets des Mayens de My un petit air de manoir anglais.
Alpage de Pointet, ou l'histoire d'une double émersion, à la fois forestière et brumeuse.
Docteur Sublage et Mister Sérac, et comme une petite idée de rando dans l'air....
En attendant, cap sur la Fava.
Incroyable, l'habituel traçage "patrouille" a été remplacé par une version avec conversions.
Peut-être que les 50 à 60 centimètres de fraîche n'y sont pas étrangers....
Une dernière arolle fait la nique au Mont-Gond.
Au pays des combes et des vallons, les crêtes sont reines.
Oh mais dis-donc, mais on n'est pas les seuls à avoir eu une bonne idée.
Bon, allez, vue la quantité de fraîche, il devrait y en avoir assez pour tout le monde.
Les contreforts de la pente finale sont aujourd'hui particulièrement chargés...
... et les derniers hectomètres, comme de coutume, jamais les plus faciles.
L'épaule sommitale un peu pistée...
... ne nous prive pourtant pas de perspectives fort appétissantes.
Miam, miam, y a bon !
Rencontre avec des derniers "montants" pressés d'orienter leurs spatules dans la même direction que nous.
Une première pente bien trop alléchante pour n'être avalée autrement que "cul sec"...
... et sourire aux lèvres.
Transportée par les vents tempétueux de la veille, l'épaisseur de la couche de neige enfle derrière chaque cassure de pente.
Il y a des ivresses que le code de la route ne réprime pas...
... mais qui finissent quand même par faire flageoler vos jambes.
Petite séance de reprise de souffle et de cuisses avant de plonger vers Pointet.
On était venu pour une menu gastronomique et on se retrouve en pleine séance de gavage.
Plus nous perdons d'altitude, plus la couche de "peuf" devient profonde.
Petit schuss dans la trace pour traverser le replat de l'alpage.
Y a quelqu'un qui aurait un tuba ?
Même en regardant dans le (grand) rétro, ça se voit que j'ai les jambes "cassées"
