C’est une histoires de bonshommes, de bonnets et de chapeau. Une histoire de dénivelé positif et de températures négatives.
C’est une histoire d’alpages et de tchottons. Une histoire de soleil et de ciel bleu, de froidure et de douceur.
C’est une histoire de traces et de versants vierges. Une histoire de combes et de crêtes, de neige poudreuse et de neige très poudreuse.
C’est une histoire d’amitié et de solidarité, d’efforts et de rires partagés.
C’est la belle histoire d’un nouveau vendredi agrémenté d’heures intenses et gratifiantes passées sur les skis.
Dix heures moins quinze, pile aur rendez-vous de Bourg-St-Pierre !Sauf que l'on parle ici de température et non d'horaire.
Le chemin d'Azerin, aussi glacial que divin.
Duvet de neige et parures de cristaux y rivalisent d'esthétique immaculée...
... y compris dans l'austère traversée du torrent de la Croix.
Froid mordant et conversions multiples au menu de l'ascension entre Azerin et Challand d'en-Haut.
Rive droite ou rive gauche. Ubac ou adret. Soleil ou poudreuse.La vie de skieur de rando est faite de choix.
Quand le Beyrouth/Genève croise le Bourg-St-Pierre/Tsapi.
Et un "Bonhomme" déjà baigné de soleil matinal, qui nous nargue du haut de sa face sud-est.
Tu le sens ce courant d'air réfrigérant qui coule dans le fond de la combe de Challand ?Je peux pas répondre, j'ai les lèvres gercées.
Une combe de Challand désormais vierge de trace...
... et une deuxième partie d'ascension plus physique que prévu.
Petit arrêt pour rajouter quelques calories trop vites brûlées par le froid et l'effort...
... ou l'histoire d'une pause judicieusement choisie pour laisser passer de nouveaux traceurs.
Ligne brisée et synchronicité.
Je converse, tu converses, nous conversons.
Soleil voilé mais douceur retrouvée.
Plus nous prenons de l'altitude, et plus le froid perd de son mordant.
Etonnant mais très appréciable phénomène d'inversion.
Bonnets rangés, casquettes sorties. Bientôt les T-Shirts ?
Une conversion aérienne et semi-rocheuse...
... pour attaquer la remontée de l'arête finale...
... et son panorama de carte postale.
Petit moment de contemplation sur le "chapeau du bonhomme".Y a tout ça à redescendre ? M.... alors.
Superbe mais traitresse première pente, parsemée d'innombrables rochers cachés.
Pendant que les Bernois rattrapés en route en finissent avec leur "Tsapi", nous nous empressons de déguster nos premières goulées de fraîche.
Une peuf moins profonde que dans les Bernoises, le week-end passé, mais "Fava" pas mal quand même.
L'épaulement du "Plan des Tchottons" en superbe condition...
... et vierge de traces. Comme pour l'ascension, sauf que la relève des traceurs n'a cette fois pas lieu de se presser.
Même les versants qui ont déjà bien pris le soleil restent très appétissants...
... à condition de rester attentifs aux nombreux rochers affleurants.
Notre retour dans la combe de Challand nous redonne de l'épaisseur de neige...
... surtout en skiant directement dans le lit du torrent de la Croix, bien rempli par le vent.
Un vértiable "pipe" naturel divinement onctueux...
... mais qui finit par manquer de pente.
Il est temps de changer de rive.
Direction Challand d'en-Bas... à la force des bras.
Si l'exposition et l'altitude sont ici moins favorables...
... les récentes chutes de neige rendent le versant parfaitement skiable.
Petite transition routière (on se croirait dans un compte-rendu VTT)...
... avant une nouvelle plongée semi-forestière mais euphorisante en diable.
Une épaisseur de fraîche et un espacement d'arbres parfaitement adaptés pour pouvoir lâcher les skis.
Même s'il faut parfois faire de petits arrêts "briefing"...
... pour trouver une ligne qui passe "à peu près".
La forêt des Rames et ses étonnants chemins "panneautés".
Les pâturages du Plan du Pey, une appellation douteuse pour une nouvelle large rasade de neige poudreuse.
Poudreuse, mais désormais plus fine et localement encombrée. A skier précautionneusement et en ouvrant les yeux.
Rencontre avec de "vieilles" traces du Valsorey...
... pour un retour à la case départ sans quitter la poudreuse. Si on avait laissé son hayon ouvert, on aurait même pu rentrer dans la voiture avec les skis.