Soleil retrouvé et neige en abondance. Notre cocktail hivernal préféré est enfin au rendez-vous. Après deux mois et des brouettes d’une météo principalement grise et neigeuse, la haute pression des Açores a finalement retrouvé son chemin jusqu’au-dessus de nos têtes. D’un seul coup, tous nos projets de randos, empilés négligemment dans un coin, sont revenus au centre de nos préoccupations. Premier élu, un retour du côté de Bourg-St-Pierre, notre petite « Brévine » à nous, pour aller skier à nouveau la superbe combe de Challand. Six Rouges, Six Noir ou Pointe de Penne, si le but final de notre itinéraire avait été laissé à l’appréciation du moment, l’idée de retrouver ce magnifique toboggan, orienté Nord, et sa délicieuse neige, bien protégée des assauts du soleil, avait été unanimement plébiscitée. Enfin, surtout par ceux qui connaissaient déjà l’endroit…
Résultat, une journée proche du sans fautes. N’auront finalement manqué, qu’une couche de neige un « chouïa » plus conséquente, de la poudreuse mieux préservée à basse altitude et une bifurcation ratée, au moment de récupérer la route d’alpage qui permet d’éviter une traversée forestière parfois aventureuse.
Mais, au final, qu’importe le piquant de quelques épines de sapin, quand les « Penne » sont aussi « al dente » que délicieuses à skier.
Froidure matinale et papotages forestiers font bon ménage dans la profonde forêt des Rames, la bien nommée.
Sur cet itinéraire, quand on émerge au soleil, c'est qu'Azerin n'est plus très loin.
Même pas le temps d'apprécier l'eau pure de sa fontaine engloutie...
... qu'il faut déjà afronter le célèbre goulet qui donne accès à la vaste combe de Challand.
Obstacle plus facilement franchi que prévu, grâce à une neige restée meuble et une trace bien choisie.
De retour sur les crêtes, la trace retrouve immédiatement une déclivité et une tenue plus confortable.
Challand d'en-Haut à portée de spatules.
La pause de mi-parcours ...
... regroupe les troupes ...
... et cale les estomacs peu nourris, car réveillés trop tôt.
Pente douce et kilométrage chaque année, semble-t-il, rallongé.
La remontée de la longue combe de Challand, reste un défi de choix pour le mental...
... et un labyrinthe parfois sournois, pour le sens de l'orientation des filles.
Le versant de la Pointe de Penne, finalement élue du jour, nous fait passer en quelques pas, du plan incliné à l'ascenseur quasi vertical.
Sourire et trace retrouvés. Ca sent le sommet.
Juste un petit col sur lequel il faut encore se hisser ...
... et une arête vertigineuse à avaler...
... avant de profiter de l'époustouflant panorama sommital.
Balcon sur Valsorey ...
... pour un selfie finalement trés fréquenté.
Beaufort, Combin du Meitin, Botserresses et Vélan, l'autre quatuor gagnant du jour.
Après la remise à niveau calorique, la traversée de l'arête sommitale reprend.
De l'autre côté de la Pointe de Penne ...
... juste en-dessous de l'impressionnant versant Ouest du Meitin...
... se cache un superbe versant nord à skier.
Une couche de poudreuse, d'abord fine, parce que beaucoup déplacée par le vent.
... laisse rapidement la place à sa grande soeur, bien plus plantureuse ...
... et opulente.
La douce déclivité de la combe peut s'avaler bille en tête ...
... à condition de garder l'oeil ouvert pour gérer au mieux ses nombreux cailloux affleurants.
Si la pente sommitale n'est rapidement plus qu'un agréable souvenir...
... le toboggan de Challand nous réserve encore sa meilleure neige ...
... pour être dévaler "full gaz".
En sinuant à proximité de son versant ouest ...
... il subsiste de vastes pans de neige légère à tracer.
Une fois que les ouvreurs ont montré le bon chemin, tout le reste du groupe s'empresse de s'y engouffrer.
Skiable jusqu'à son dernier mètre, cette combe est une valeur sûre en matière de neige poudreuse.
Par contre, une fois ressorti du toboggan, les flancs de l'alpage inférieur nous réservent un manteau beaucoup plus aléatoire.
Pas impossible à skier, mais plus exigeant et surtout très changeant.
Pas de quoi mettre à mal le planté de bâton de dame Céline.
Et le GPS, il dit quoi ? Pas grand'chose, juste qu'on a raté la route pour transiter vers le Valsorey...
Que Marcel Hirscher se tienne bien, le "jeté" final pour passer la ligne d'arrivée, n'est pas son apanage unique.