« En avril, ne te découvre pas d’un fil. En mai, remets ton bonnet »
Ce qui est intéressant avec tous ces printemps pourris récurrents, que certains nomment aussi pompeusement « changement climatique », c’est qu’ils contribuent à conforter, année après année, les bases de nos vieux dictons « pas cons ».
Dans la même lignée, vous connaissez peut-être aussi celui-ci: « Le poêle à bois, la caravane passe »
A défaut d’une météo suffisamment chaude qui permettrait à notre terrain de jeux de s’étendre plus rapidement vers le haut, nous persévérons à mi coteau. Valais Central à nouveau, versant ubac cette fois, histoire de changer de disque et, accessoirement, de ne pas trop souffrir de la chaleur…. Non, je déconne !
Bouzerou, ça ne signifie probablement rien pour vous, mais pour certains, ça évoque beaucoup. Comme pour l’ami JP qui y passait l’été durant ces jeunes années. Mais Bouzerou, outre le lieu d’estive de la famille Ebener, c’est aussi le point de convergence d’un réseau de chemins que nous ne fréquentons pas vraiment assidûment.
Comme « il n’est jamais trop tard pour retourner au lit » et, accessoirement, pour rester dans le thème de ce billet, nous avons choisi d’aller les visiter pour une nouvelle journée « Va et (re)découvre ton pays. »
Bilan des courses : pas pire !
1400 mètres d'ascension qui démarrent tout en douceur dans le vignoble du Creux de Nax....
... et qui se terminent tout en raideur dans la superbe clairière de Bouzerou.
Se terminent ? Ca dépend pour qui. L'ami Jean-Alex, pour qu'il arrête d'escalader, il faut soit lui taper sur la tête, soit lui enlever une pédale.
Et quand on a réussi le convaincre d'arrêter de monter, faut-il encore arriver à le suivre quand il se met à descendre. Et là non plus, c'est pas gagné.
Autoportrait assez réussi, je trouve. Peut-être juste le nez, un poil trop long. Ah, ce n'est pas censé représenter le nez ? Bon, OK !
On attaque le chemin de la forêt de Lens un peu sur la pointe des pieds. A itinéraire inédit, galère ou bonne surprise, rien n'est jamais prédit.
Pourtant, assez vite on se rend compte que ce sentier, certes plongeant, voire très plongeant, à plutôt bon caractère.
De là à donner la banane à Oli, notre invité du jour, il n'y a que quelques hectomètres à dévaler.
Une ambiance très « brito-colombienne » : de la terre humide, une alternance de zones boisées et de petites clairières et une lumière « magique ». En fait, pas la peine d'aller jusqu'au Canada rien que pour ça.
Et comme tout chemin « brito-colombien » qui se respecte, quand il se décide à plonger, ce n'est en général pas dans ses parties les moins humides. Au contraire.
Greenland ou Grôneland ? Un peu les deux, vu la configuration des lieux.
Entre le Bisse-Neuf et son voisin du bas, le bisse de Grône, une accueillante dérupe avalée gaz en grand.
Le bisse de Grône, justement, est du genre pas mal ébouriffé à défaut d'être ébouriffant.
A escaliers empilés et cachés, arrivée en mode « braaaap ».
Une fois les routes de Vercorin et du Moulin traversées, notre folle plongée reprend de plus belle. D'abord à travers ce petit pâturage accueillant.
Dans lequel il fait bon flâner.
Puis sur un tortillard à nouveau forestier et rapidement plus exigeant.
Le petit Canyon dans la prairie ! Episode 1 de la saison 2024.
Un « wheelie » un peu hésitant, sur l'étroit promontoire surplombant les chutes de la Rèche.
L'ami Alex en tremble encore. D'autres ont choisi d'en sourire.
Même en se rapprochant des eaux tumultueuses de la Rèche, notre chemin reste divin.
Divin, mais aussi un peu facétieux. A mauvais choix de ligne, fin de course sous la passerelle avec remontée du bike coordonnée.
Rapide remise en selle et en chemin, et ça repart !
Un petit détour en direction du Pichiou pour tenter de voir la Rèche chuter ?
Non, y a vraiment trop à remonter. On va plutôt suivre ses eaux et la gravité.
Tentative « McAskillisée » mais vite avortée ! N'est pas Danny qui veut.
On avait commencé notre journée dans les vignes de Bramois, on la termine dans celles de Réchy.
Petit palabre pas vraiment intéressé, face à la célèbre colonie pénitentiaire de Crêtelongue.