Il a beau être annoncé comme l’un des trois plus doux depuis 1900, petit à petit l’hiver se fait. Les perturbations atlantiques se succèdent (déjà 24 depuis début janvier), les centimètres d’or blanc s’accumulent et le manteau neigeux retrouve peu à peu, en altitude tout au moins, une épaisseur digne d’un mois de février. En ce premier week-end de « vrai » beau temps nous avons choisi de persister sur le versant sud des « Bernoises », histoire de ne pas avoir à aller titiller les sournoises et persistantes couches instables des faces nord qui ont encore fait deux nouvelles victimes en ce début de semaine et, accessoirement, de profiter de son ensoleillement remarquable pour améliorer un bronzage un peu anémique.
Après la Fava et le Col de la Roue, nous avons continué notre remontée de la vallée du Rhône. Direction les hauteurs du coteau de Loèche pour aller retrouver une vieille connaissance qui nous avait laissé un peu sur notre faim, il y a six ans, le Niwen, aussi appelé Einigs Alichji. L’itinéraire oriental, au départ de Jeizinen nous ayant amené à venir buter au pied de ses vertigineux contreforts sud, nous avons choisi de démarrer, cette fois, du village d’Engersch, pour tenter un itinéraire plus occidental, par Niwenalp et l’épaulement de Rieje. Bonne pioche ! Nous avons atteint sans difficultés notoires, juste avec quelques litres de sueur, les 2’716 m d’altitude de l’antécime hivernale de sieur Niwen, assez tôt pour pouvoir profiter d’en skier ses exceptionnelles pentes sommitales avant que le manteau neigeux ne s’alourdisse trop.
Nuages bas et belle couche de fraîche au départ du pittoresque village d'Engersch.
Des pâturages encore vierges qui n'attendaient que nous pour s'orner de beaux zigzags matinaux.
Si la couche est plus facile à tracer en forêt, y trouver son chemin est une tout autre histoire.
Finalement, en nous laissant dériver vers l'ouest par la route forestière menant à Bachalp, nous finissons par croiser la trace montant du village de Brentschen.
Grâce à quelques lacets abrupts nous émergeons rapidement de la forêt à la hauteur de l'alpage de Niwenalp.
Si l'endroit est aussi panoramique en hiver qu'à la belle saison ...
... sans le bêlement des moutons, ni le cliquetis des roues libres, l'ambiance qui y règne est beaucoup plus apaisée.
Pendant que les dernières brumes de la nuit s'évaporent lentement au soleil nous entamons la superbe ascension à travers pâturages.
Chacun son rythme, mais pas forcément chacun son chemin.
La trace faite par les trois allemands qui nous précèdent est bien trop réconfortante pour en rajouter une perso.
Premières crêtes dénudées par les nombreuses tempêtes de foehn de l'hiver et panorama d'exception.
Un petit arrêt casse-dalle face au Weisshorn ?
Quelques calories vite ingérées avant un retour aux affaires sur une trace au profil de plus en plus conciliant.
Passage du fameux rocher à la croix, indiqué dans tous les guides de ski de rando, comme point de repère incontournable...
... avant d'aborder la traversée du petit col en faux-plat nous permettant d'accéder à la portion finale.
Court secteur avec une pente supérieure à 30°. Fort heureusement il est relativement peu chargé en neige fraîche.
Les douces rondeurs de l'arête sommitale nous offrent enfin une belle perspective sur les merveilles du Loetschental...
... alors que sur le versant opposé du vallon de Bachalp, le hameau de Galm émerge sans trop de soucis d'un hiver pauvre en précipitations.
Allez, du nerf, l'antécime et nos trois traceurs teutons sont en vue.
Le vrai sommet du Niwen : 50 mètres plus haut, mais surtout 200 mètres d'une arête effilée et inskiable, plus loin.
Nos amis germaniques ayant choisi de profiter de la gravité plutôt que d'y transiter...
... nous choisissons d'en faire de même.
Bien dégarnis par le vent, les premiers hectomètres n'en sont pas moins superbes à skier, avec leur neige fine et légère.
Petite pause panoramique au rocher à la croix pour récupérer l'arrière-garde bronzant au soleil.
Rechaussage express face aux imposants géants des "valaisannes".
Grâce à ses vastes pentes, la neige en phase d'alourdissement...
... ne nous prive pas d'une somptueuse séance de carve.
Sur un versant aussi lisse et régulier, il est aisé de conserver la vitesse permettant de régler son compte à cette couche semi-molle.
Spatules émergentes et gaz en grand.
Court intermède "tu sens les jambes" ...
... avant d'attaquer la superbe plongée vers l'alpage de Niwenalp.
Une neige de plus en plus lourde mais une pente plus abrupte...
... nous ramènent en douceur jusqu'aux parcs à moutons du petit alpage à la fontaine enchantée.
Retraversée, descendante cette fois, de la forêt d'Obere Wald, dans une couche de fraîche de plus en plus épaisse.
Nous avions laissé le village d'Engersch dans un petit matin froid et hivernal, nous le retrouvons par une belle après-midi printanière.
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