On avait d’abord prévu de faire un Grimentz-Verbier, dans le sens Est-Ouest. Et puis on s’est dit, qu’au lendemain de ce 25ème Grand Raid, il devait y avoir sûrement pas mal d’emballages plastiques à se mettre dans les rayons, de sachets de gels énergétiques sur lesquels déraper ou de gobelets en carton à se prendre dans les crampons. Du coup on a choisi un itinéraire moins pollué, moins dégradé mais, paradoxalement aussi, moins aseptisé, plus « roots » et pittoresque. Entrer dans le Loestchental reste toujours un moment impressionnant, mais quand c’est par le Restipass, ça devient carrément mystique, voire limite religieux. On aime ou on n’aime pas, mais on ne peut, de toute façon, pas y rester indifférent.
Un deuxième dimanche consécutif de temps sec ? Décidément août, à défaut d’être véritablement chaud, est largement plus clément que notre récent juillet et tous ses records pluviométriques. Fraîcheur matinale et froideur glacée sur les hauteurs, mais ciel bleu pour une nouvelle boucle autour du petit massif allant du Niwen au Loicherspitza, en passant par le Faldumrothorn. Un peu de bitume, pas mal de portage et beaucoup de « wanderweg » au programme, avec en prime, un final inédit, avec deux petits nouveaux singles, avant et après Ferden, histoire de reconnaître et de peaufiner un itinéraire grandiose, mais néanmoins perfectible. Grande et belle journée, non pas sur la barrière, mais carrément dans la poêle à roesti cuisinée par les plus affreux Roitschäggättä de cette abrupte mais attachante vallée.