« Pass » « Pass » et «RePass ».
Après le Meid’ vendredi dernier, c’était au tour du Resti’ de nous occuper pour ce lundi, férié en terres catholiques. Grand classique de l’été, ce magnifique itinéraire en boucle autour du Niwen et du Faldumrothorn reste un incontournable (c’est con pour un circuit) du mois d’août, malgré une météo qui n’a décidément d’estival que le prénom.
Démarré dans le brouillard et sous les averses, ce millésime 2011 aura finalement réussi à tenir son rang, grâce à une température toujours clémente et quelques rares, mais réconfortants, rayons de soleil. Même avec ces conditions incertaines, l’entrée dans le splendide Loetschental via le Restipass, reste toujours un grand et beau moment de la saison.
Vaillante petite fleur du matin au royaume embrumé et humide des Highlands.
Le toujours mythique single Bachalp-Oberu, version fin d'averses.
En plus de monter, aujourd'hui ça colle et ça glisse.
Ce n'est pas forcément que du bonheur, mais c'est bel et bien dans la boue.
Dès que le sol se fait plus graveleux (au sens premier du terme - note à l'att. de François), le rythme de notre progression finti par augmenter.
A l'approche d'Oberu, la gadoue n'est (presque) plus qu'un mauvais souvenir.
Malheureusement, dès la sortie du village de Galm, la toujours redoutable côte du Wysse See décide d'en remettre une couche sous nos crampons à peine nettoyés.
C'est vrai qu'avec le gros zoom du Lumix, le Restipass, qui se défait de ses dernières nappes de brouillard, paraît rapidement à portée de roues.
Pourtant, ce qui nous en sépare, c'est d'abord un chemin à flanc, qui n'oublie jamais d'être piégeux...
... quelques pentes douces (faut le dire vite) encore pâturables et roulables...
... une ribambelle de blocs erratiques à contourner...
... et l'incontournable portage final.
Final, pas tout à fait, puisque l'accès aux 2'626 mètres de sieur Resti, se fait "on the bike"...
L'arrivée aux fameux cairns sommitaux : toujours un grand moment, malgré, ou à cause, du brouillard rasant.
Jeu d'ombres chinoises pour deux bikers et trois cairns.
Pour éviter les vastes et impraticables pierriers du versant oriental, nous optons pour un début de descente, directement dans les moraines entourant le Dornbach.
Avec deux grammes de foi et trois d'adresse, ça passe "full gaz"
Il suffit juste d'éviter les cailloux les plus gros...
... de toujours conserver suffisamment de vitesse...
... en se laissant aspirer par la ligne de plus grande pente de la combe...
... mais en évitant de finir dans un Dornbach devenu rapidement plus impétueux.
Deuxième partie de descente sous la forme d'un retour sur le Wanderweg officiel...
... pour éviter les premières chutes d'un ruisseau maintenant devenu torrent.
Hmmm... les fameux coca de la terrasse de Restialp sont pratiquement en vue.
Brrrppp ! Pardon !
Rapide retour en selle pour la toujours mouvementée transition Restialp-Faldumalp.
Même plus besoin de rajouter des sourires avec Photoshop.
Un chemin qui change de direction et de versant comme certains politiciens de chemises...
Le dernier tronçon descendable avant l'inévitable pierrier du Restiäbritz.
Pass, Pass et ... trépasse. Fin de sortie sous le signe d'une déchirure des ligaments de la cheville gauche, dans un portage descendant (sic) dans les cailloux humides, avec le bike sur le dos.
Les kilomètres nous séparant encore de la petite chapelle en bois de Faldumalp n'ont pas la même saveur pour tous.
Surtout ceux de l'ascension finale.
Fin de journée en Y : les valides, par Underi Meigu et Jeizinen, l'éclopé, par Ferden.