Resti… pass, imper et (ne) manque (plus) !
Enfin un « Pass » à se mettre sous le crampon. Il était temps, sans quoi on aurait changé de continent et, peut-être, de saison, sans avoir accroché un seul col, cher à nos cousins du Haut, à notre tableau de chasse 2015. Fort heureusement, grâce à une météo mi-foehn, mi rayons (d’un pâle soleil), nous avons pu retourner crapahuter sur les « leuker hights » pour faire une dernière entrée, fort ventée, dans le myhtique « Loetsch », via son col le plus panoramique et le plus « bikable ».
Jamais nous n’avions programmé un « Resti » aussi tard dans la saison. Si l’itinéraire reste exigeant, les lieux traversés magiques et les chemins parcourus souvent très bike-compatibles, la température de ce début septembre ressemblait furieusement à celle d’une glaciale fin d’automne. A peine quelques degrés au-dessus de zéro, un vent à décorner la plus vaillante « highlander » et un ciel d’abord plombé, puis daignant s’entrouvrir peu à peu, ont rendu notre journée moins agréable que de coutume. En effet, difficile de s’arrêter pour profiter du paysage ou partager un petit casse-dalle, quand un vent furieux vous transperce en permanence jusqu’aux os.
Etait-ce un avant goût de ce que nous réserve dame météo, pardon Mrs Weather, pour la fin de semaine, de l’autre côté de la grande bleue. Hopefully not, but wait and see.
Un cadre pour le moins original, pour un petit matin aussi bruyant que frais.
L'habituelle ascension asphaltée, toujours propice aux papotages matinaux.
Si tu regardais mieux le sens des panneaux, tu pourrais t'éviter quelques épisodes de "bec de selle".
Bon, tant pis, allez Ober Hue !
En cas de raidillon, plus la fourche est haute, plus le nez est dans le guidon.
Et plus la terre est grasse, plus l'adhérence de la roue arrière est précaire.
Un sens des trajectoires discutable, mais un sourire indéfectible.
Des tourtereaux en mode "warrior".
Faut vous mettre à la page, les filles. Les cornes (en bout de cintre) c'est "has been".
Un ciel qui hésite entre plomb et azur ...
... mais un chemin toujours aussi divin.
Tant pis pour la baignade dans un Wysse See asséché, on abordera l'ascension finale les pieds (et le reste) secs.
Jusqu'à Dorbeggen, la selle est de rigueur. Ensuite ...
Un revêtement lunaire qui annonce les 2'626 mètres tant convoités.
Entre résidus de neige fraîche et vent décoiffant, l'idée de s'arrêter sur le col n'effleure forcément personne.
Même sans sherpas, la notion d'Himalaya reste souvent présente, sur l'un ou l'autre des versants du "Resti".
A chacun son flair, ou son instinct, pour tenter de trouver le meilleur tracé dans ce dédale minéral et piégeux.
Après le marteau-piqueur du torrent asséché, la moraine herbeuse est toujours aussi agréable à accoster.
Enfin rattrapée par le soleil, l'échappée n'en est que plus belle.
Pendant que le "Bitsch" s'ébroue pour tenter d'échapper aux nuages, les gazelles folâtrent gaiement dans le pâturage.
Tous les cailloux du Haut-Valais ne sont pas rugueux et abrasifs, certains sont même onctueusement potelés ...
... et d'autre délicieusement bikables.
Caravane pour une vallée de toute beauté.
Perte d'altitude et soleil enfin présent réchauffent l'atmosphère, mais pas encore au point de rouler "short sleeves".
Maître Ludo sur son bike perché...
.. survolait aisément un tracé quelque peu défoncé.
Dame gazelle par tant d'aisance alléchée ...
... tentait d'échapper à l'auteur de poème parodié.
Pas besoin de vidéo, quand la vitesse se lit directement dans l'image arrêtée.
Myrtilliers pourpres et chemin furtif...
... ou odeur de café et petits toits familiers.
Même quand sieur JP est absent, ses cousines ne peuvent s'empêcher de caqueter bruyamment.
Ciel à nouveau plombé et herbages définitivement dorés.
A un Ludo inspiré, rien ne peut, même ici, résister.
Même pour une petite pause improvisée, il refuse de quitter sa selle, le bougre.
Faldumalp désormais à portée de pédales.
Y a plus qu'à doucement se laisser glisser...
... pour, dans le final, plonger.
Entre Faldumbach et Dornbach, il n'y a qu'un bout de somptueux chemin...
... que la Ferden Highway rend encore plus court.
Des petites maisons dans la prairie pour un changement de rive à la recherche du wanderweg ultime.
A chacun son choix d'équidés, quand il s'agit de trouver des oreilles attentives, pour y murmurer.