Une météo alternant entre gris clair et gris foncé, une nature entièrement recolorée dans les tons allant de l’ocre et du sépia au jaune flamboyant ou au rouge blafard, le décor de cette rando en pays Haut Valaisan aurait pu servir d’inspiration à un tableau impressionniste.
Partis de Loèche sans but précis, nous avons passé quelques heures à la découverte d’une région superbe, en prévision de futures sorties estivales. De pistes et chemins, nous avons pas mal vagabondé à travers les forêts de mélèzes et les haut pâturages désormais désertés par le bétail, à la recherche d’itinéraires VTT étonnants
De la plaine du Rhône jusqu’aux sommets des piste de Loèche-les-Bains, nous avons exploré le versant de la rive gauche de la vallée de la Dala d’abord en profitant de la mansuétude des nuages pourtant menaçant, puis en nous glissant habilement entre les premières gouttes amenées par les bourrasque de vent et finalement trempés par le défilé d’averses débordant du col de la Gemmi. Un beau dimanche d’automne pour une rando VTT improvisée mais très intéressante.
Après un début de rando au goût de calvaire par le pittoresque Chemin de Croix du village de Guttet, nous optons pour un nouveau single attirant. Une fois encore nous nous retrouvons bloqué au bord des vertigineuses falaises de Loèche. Pas grave, un petit parcours improvisé entre pins et mélèzes nous ramènera ludiquement dans le droit chemin.
Les derniers mélèzes jaunissant à l’approche de l’hiver marquent la frontière entre forêts et haut pâturages. Nous nous en extrayons pour découvrir l’incroyable hameau de Tschärmilonga et sa pittoresque petite chapelle recouverte en bardeaux.
Le bonheur est sur le chemin. Le versant de la vallée est constellé d’une multitude de larges single en forme de montagnes russes. Nous nous y embarquons avec frénésie, direction Loèche-les-Bains.
Les premières gouttes de pluie nous accueillent au passage d’un épaulement qui nous dévoile la magistrale perspective sur tout le Bas-Valais.
Non seulement les chemins sont larges, roulants et parfaitement entretenus, mais la nature a poussé le luxe jusqu’à dérouler pour notre passage, un onctueux tapis d’aiguilles de mélèzes.
La pluie a fini par gagner sa folle course poursuite. Nous abordons le début de la descente sur les pistes de ski d’Albinen avec précautions en raison de l’herbe sèche rendue terriblement glissante par l'humidité.
C’est sous une fine pluie glaciale que nous poursuivons notre dégringolade en direction d’Albinen-Leitern d’abord, par la piste de ski, puis de Leukerbad par un second superbe single dont l'humidité vous a privé de photos....