Après avoir réussi à éviter les affres de Mamert, Pancrace et Servais, nous n’avons finalement pas coupé aux caprices d’un Boniface particulièrement motivé et d’humeur massacrante. Quinze degrés envolés en quelques heures et quinze centimètres de neige débarqués à l’improviste, pour son traditionnel quinze mai, le dernier des Saints de Glace n’y est vraiment pas allé avec le dos de l’hiver, fidèle à sa réputation acrimonieuse. Au moment où l’on envisageait de monter d’un étage dans nos choix de sorties VTT, nous voilà momentanément renvoyés à la case départ, limités en altitude par cette nouvelle crachée blanche et hors saison. Heureusement, les classiques de printemps sont nombreuses et certaines alternatives de mi-coteau pas encore visitées, malgré la mi-mai.
Le Val d’Hérens, avec ses nombreux chemins serpentant entre ses villages perchés et le fond des gorges de la Borgne, reste bien plus qu’un menu de substitution pour un dimanche au beau temps rapidement retrouvé. D’autant que la toute nouvelle passerelle d’Ossona et ses deux chemins d’accès forment désormais un dessert si délicieux qu’il était juste impensable de ne pas rajouter deux petites heures et quelques malheureux kilomètres à notre itinéraire habituel pour aller leurs rendre une incontournable visite de courtoisie.
Du coup, avec ses 38 kilomètres, ses 1’450 mètres de D+ et ses 135 mètres d’horizontalité instable, notre circuit printanier dit de « remise en jambes », peut maintenant largement prétendre au rang de « vraie » et grande sortie VTT pré-estivale.
L'habituel raidard démarrant à la carrière de Bramois : une mise en jambes sans préavis ni douceur.
Heureusement, l'ancienne route de Nax, avec son ombre bienfaitrice et ses nombreux lacets, nous permet ensuite de nous élever d'une manière beaucoup plus agréable.
Le vert est dans le fruit, mais surtout tout autour du chemin (interdit) qui nous mène de Nax à Vernamiège en douceur.
Autre chemin du jour fermé à la circulation, notre traditionnel Mase Express : à partir de combien de contraventions on a droit à un prix de gros ?
Les derniers mètres de terre avant l'inévitable transition tout en bitume jusqu'à St-Martin.
Notre plongée vers La Luette démarre sous les meilleurs auspices : un petit salut aux St-Martinois qui ne râleront plus au moment de partager leurs chemins avec les bikers.
Ca leur arrive de faire les foins dans le coin ?
Oui, mais moins souvent que les impôts !
Pourtant, mis à part son entretien un peu négligé, il est juste divin, ce chemin.
Divin, et unanimement apprécié.
Mmmmh, ça sent l'épingle vicieuse.
Si les responsables locaux avaient aussi pensé à rendre visible leur balisage pour les descendants, on se serait sûrement épargné une petite séance de jardinage.
Toutes les pyramides ne sont pas en Egypte, ni à Euseigne.
La Luette, aussi, à les siennes, ou plutôt la sienne.
Y aura forcément toujours quelqu'un pour faire les choses à l'envers du bon sens.
Nouvel attraction touristique oblige, le chemin amont menant à la passerelle est parfaitement entretenu.
Un étroit ruban de terre accueillante dans un écrin de verdure.
Notre (nouveau) bonheur est encore une fois loin de l'asphalte de la rive opposée.
C'est marrant je la voyais plus instable et plus suspendue leur nouvelle passerelle...
Pédale et tais-toi !
Et pour ce qui est de pédaler, y a de quoi faire sur ce somptueux single à flanc.
Forcé ou pas, un sourire reste un sourire, surtout après la 50ème bugne de la journée.
C'est plus un chemin, c'est presqu'une autoroute.
Ah, et bien les voilà enfin, ces 135 mètres d'horizontalité au royaume de l'itinéraire en dents de scie.
Cintres trop larges et sujets au vertige, passez votre chemin... Ou plutôt prenez l'ancien tracé accroché aux flancs de la gorge.
Pourquoi tu penches ?
La bière fraîche d'Ossona est désormais à portée (descendante) de roues.
L'appel du houblon incite indéniablement au lâché de freins.
Combioula, amore mio, pourquoi ne vient-on pas plus souvent déguster ton superbe enchevêtrement de lacets lascifs ...
... serpentant sur ta magnifique crête ombragée ...
et virevoltant entre tes tertres fleuris ?
Comme pour les plus grands circuits de vitesse, les repères de freinage sont indiqués ... par ds cairns.
Sieur JP : qu'elle était verte ma vallée ...
... parsemée de délicieux chemins...
... qu'on ne peut s'empêcher de les déguster jusqu'au dernier mètre avant la Borgne.
Autre rive, autre plaisir : la redoutable ascension des Grangettes jusqu'au bisse de Fang.
Troisième chemin interdit. Là on frise le multirécidivisme.
Un oeil sur le chemin, deux doigts sur les feins, ça passe tout seul...
... enfin, à condition d'avoir quelques notions d'escalade quand même.
Et si on replongeait une seconde fois pour voir si les eaux de la Borgne sont toujours aussi fraîches ?
Mmmmh, pour les uns, ça sent l'écurie.
Alors que pour les autres, la vie au pâturage suffit à leur bonheur.
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