Après un début de saison consacré à la découverte de nouveaux spots chers à nos cousins haut-valaisans, retour aux fondamentaux, météo capricieuse oblige, pour une de nos classiques de printemps préférée, le tour du bas Val d’Hérens. Des singles qui grimpent, des singles qui plongent, des marches, des ornières, des lacets, encore des lacets, beaucoup de lacets, des portails, trop de portails, un peu de caillasse, pas mal de poussière et un fil conducteur, la Borgne.
Une « classique » VTT, fait généralement référence à un parcours connu, parcouru et affiné au fil des saisons. L’ordre des chemins y est établi, leurs itinéraires familiers et toutes les difficultés, pièges ou autres joyeusetés, généralement mémorisés. Peu de mauvaises surprises à son programme, donc, et, malheureusement, encore moins de bonnes. Sauf quand un petit lutin malicieux s’évertue à rajouter d’une année à l’autre quelques nouveaux sentiers méconnus à un réseau pédestre déjà bien fourni. En l’occurence, le nombre de chemins qui relient les villages hérensards des deux versants entre eux semble croître au même rythme que les options susceptibles de venir enrichir un itinéraire qu’on croyait faussement établi de manière définitive. Et, tous ceux qui suivent nos pérégrinations dominicales sur AlpAvistA le savent, ce n’est clairement pas un genre d’inflation fait pour nous déplaire…
Long comme 2 semaines sans VTT... ou... comme l'ancienne route de Nax en guise de reprise.
Ce qui est sympa avec cet itinéraire, c'est qu'une fois que le D+ initial est avalé, vous pouvez oublié routes et trafic.
La suite de la journée se déroule exclusivement loin du goudon.
Tapis de pissenlits déjà parés de leur robe de chambre pour une fin de printemps aussi précoce que chaude et orageuse.
D'abord verdoyante et rassurante ...
... la traversée Vernamiège-Nax devient rapidement aussi aérienne qu'aride.
Première variante couronnée de succès: le single plongeant vers Margerona.
Deux ou trois arrêts pour expliquer à quelques ronces trop entreprenantes que nous n'avons rien de commun avec un certain monsieur DSK.
Quelques enfilades probablement mieux gérables sur deux pieds que sur deux roues...
Une copieuse brochette de lacets plus ou moins sournois ...
... dont certains ont la bonne idée d'offrir l'option "appuie ton épaule" le temps de te replacer sur une trajectoire plus adéquate...
... et un pâturage aussi vaste que verdoyant.
Finalement, la descente sur Riva (de la Borgne) n'a pas grand'chose à envier à sa grande soeur italienne, Riva (del Garda).
Parole de connaisseurs !
T'as jeté ton vélo ?
Ah non, c'est juste notre petit pont qui fait une légère inflexion.
La journée annoncée orageuse dès le midi déjà, n'est heureusement que lourde, étouffante et ... sèche.
Le superbe et large sentier qui chemine le long des eaux de la Borgne : un havre de calme sur un itinéraire presqu'aussi exigeant pour ses descentes que pour ses montées.
Enfin, pas tout à fait, parce que la redoutable ascension vers Vex, rapporte généralement quelques crédits à la colonne des D+ et, accessoirement des pulses aux moteurs commençant à fatiguer.
A la pente bien marquée et au profond sillon habituel, l'épaisse poussière fuyante de ce printemps 2011 rajoute une sournoise difficulté supplémentaire pour rester en selle jusqu'aux portes de la capitale hérensarde.
Après quelques inévitables hectomètres de route, ce sympathique single nous propose de retourner sur son vertigineux tracé pour poursuivre notre descente et compléter notre journée.
En parfaits gentlemen, nous nous sentons obligés d'accepter cette fort gracieuse proposition. Tant pis pour les Blondes 25 et la terrasse du Relais des Reines.
Le chemin de l'usine électrique de Bramois, deuxième variante du jour, rajoute un phénoménal et virevoltant toboggan à un itinéraire déjà très "singletrackeux".
Un chemin aussi divin dans un environnement aussi inhospitalier et abrupt...
... est une telle rareté qu'on serait (presque) prêt à remonter pour le déguster une seconde fois.
Reste qu'il y faut, en permanence, pouvoir compter sur un freinage sans faille, sous peine d'atterir sur l'une ou l'autre des cordées de grimpeurs occupés à escalader les nombreuse voies tracées dans les parois de la gorge.
Comble de raffinement, le retour final le long de la Borgne est agrémenté de petits tunnels parfaitement négociables tout en restant en selle...
... en tout cas jusqu'à la passerelle permettant de retraverser la rivière. Euh.... même en braquant à fond, j'suis pas sûr que ça passe.