Grand classique des randos printanières, les pistes et chemins du bas Val d’Hérens n’avaient pourtant pas revu nos crampons depuis 2004. L’itinéraire de moyenne altitude partant de la plaine du Rhône, passant en revue pratiquement tous les villages de la rive droite, Nax, Vernamiège, Mase, Suen, St-Martin, avant de plonger vers les gorges de la Borgne, donne régulièrement le « véritable » coup d’envoi de la saison. Dénivelé, long, exigeant et localement technique, il marque la fin des sorties dites « de remise en forme » et ouvre la voie aux grandes randos estivales, à l’altitude plus élevée et au tracé souvent plus alpin.
Après la mini canicule d’avril, les pluies de mai ont littéralement « boosté » dame nature. C’est un Val d’Hérens éclatant de verdeur et bouillonnant de vitalité qui nous a accueilli durant la longue demi-journée qui nous a été nécessaire pour boucler notre balade. Quel plaisir de retrouver les façades de madriers brunis par le soleil des mazots de Tza Cretta ou Maforny, les pâturages verdoyants et les moutons de Sevanne ou Greferic, les chemins tricotants et poussiéreux plongeant sur Combioula, Riva, les rives ombragées de la Borgne, et finalement, l’exigeante remontée vers « le Château » de Vex, sous un soleil resplendissant et une chaleur estivale.
De la carrière au Creux de Nax, tous les affres d'une rude ascension, grâce à ce raccourci ensoleillé nous dégusterons.
Ancienne route aujourd'hui désaffectée, Erbio et son vignoble, délicieusement vous fera traverser.
Vaste balcon ensoleillé pour trois lettres de rébus, si la croix en est la fin, l'aine est en le début.
Astucieux et cultivé recyclage, de locaux nectars, ici ont utilise encore l'emballage.
Au lieu-dit La Fortuna le bitume puant se finit, et ce gouleyant single-track aussitôt nos mines avachies réjouit.
Entre partie de plaisir et travaux de forçats, aucun instant l'itinéraire du jour, finalement n'hésita.
Devant un tel panorama, même l'utlime côte, nous rebuter jamais n'arrivera.
De Vernamiège, l'asphalte surchauffé rapidement nous oublierons, devant le pittoresque charme du bois bruni des maisons.
Au coeur de la forête d'Ombrin, légender les photos n'est pas bien malin.
Au petit oratoire, le terminus du chemin de croix, malheureusement pour nos muscles, cette fois encore ne se termina pas.
A Champs-Fleuris, l'inclinaison s'intervertit. Voilà, un adage qui, aujourd'hui, fait du bien au corps et à l'esprit.
Porte de Mase : sveltesse et adresse sont de rigueur, pour entrer au nouveau domaine du téléspectateur.
Face aux attraits d'une descente aussi gourmande, bien peu ne compte, le musée alpin de la TV suisse romande.
Le Mase Express : prochain arrêt Combioula, 650 mètres plus bas.
S'il n'y avait pour nous freiner pas autant de portails bricolés, notre folle dégringolade trop court aurait duré. (Ouais, enfin, les éleveurs locaux pourraient quand même faire un effort, pour aménager quelques ouvrants aux croisements de leurs clôtures et de nos chemins)
Au détour d'un lacet, de Sevanne soudain nous apparaissent les premiers chalets.
A trop courser les moutons imbéciles, le biker taquin en oublie parfois l'aboyant gardien indocile.
Courte halte fort appéciée, à Sevanne et sa fontaine ombragée.
Du vert, deux mazots, et un biker. L'oeuvre de la nature, point d'artifices n'a cure.
Herbeuse terrasse en Hérens, originale vue sur le coteau d'Ayent.
Epingle technique et revêtement de gravillons, du biker hésitant, application et concentration demanderont.
Terres arides et gorges profondes, aux abords de la Borgne abondent.
D'Euseigne, les célèbres pyramides, sur la fin du single, nous servent de guide.
Granits patiemment empilés, offrent au biker un chemin inspiré.
De ce Riva local, à cette heure, ne subsiste que la fraîcheur amicale.
Lorsque une monture d'alu croise un vivant homologue, de leur cavalier respectif forcément ils dialoguent