Quel bonheur de pouvoir caser parmi le défilé des festins de fin d’année, une brève respiration cramponnée et ensoleillée !
Quel pied de savoir glisser entre la dinde, le fois gras, la bûche et les incontournables bêtisiers tout pourris de la télé, un bon petit chemin à déguster !
Si l’embonpoint pensait pouvoir s’incruster entre nombril et cuissard, il sait désormais qu’il lui faudra aussi compter avec quelques dévoreurs de calories pas piqués des verres de sur maturés ou de pousse café. De là à finir l’année, anorexique, y a encore quelques kilomètres à avaler et un « chouïa » de gras à brûler.
Finalement, qu’importe le flocon, après Noël au guidon, voilà maintenant St-Jean au balcon.
Et comme on aime bien faire les choses en grand, on a opté pour ce qui se fait quasiment de mieux en matière de balcon, disponible à cette saison. Rive droite, vue panoramique, terrain sec et rocailleux, et, last but not least, chemin de grande cuvée.
Tatz, un 27 décembre, ça restait à faire.
Et bien c’est fait !
Un élégant morceau de béton suivi d'un long ruban de goudron pour s'élever mètre après mètres, après tant de descentes dédiées à la nativité.
Une fois Ladu traversé, les raidards c'est du passé.
Je ne parierai pas qu'Ollie soit un saint, mais il finit lui-aussi par atteindre notre balcon du jour.
Du vin (vaudois) chaud à la cannelle, des biscuits de Noël maison et 900 mètres de D- sur chemin à dévaler. Y a pire comme 27 décembre
Blaise ne s'est pas encore mis sa première, mais le style et la vitesse sont déjà au rendez-vous.
La première épingle est toujours un challenge. Faut trouver ses repères, prendre ses marques et apprendre le terrain. (Une langue parfois rocailleuse dans le Haut-Valais)
Un petit kilomètre de descente et les manchettes sont déjà plus un sauna qu'une protection contre le froid inexistant.
Si vous aviez aussi le son, vous entendriez le chant caractéristique de la Superleggera au rétrogradage.
Des pins sylvestres, beaucoup de caillasse et beaucoup de poussière. S'il n'y avait ce fond de vallée gelé, on pourrait aussi bien se croire au bord de la Méditerranée.
Mél l'intrépide ne s'en laisse compter ni par 5 mecs déchainés, ni par un chemin souvent défoncé.
Un vaste pan d'ardoises inclinées sur lequel zigzague un divin chemin.
Quand le bonheur n'est ni sur la terre, ni sur le pré, c'est qu'il est juste à côté, sur la caillasse.
Full-gaz Blaise, c'est pas deux grosses boites qui vont suffire à calmer son rythme effréné.
Arbustes desséchés et chemin poussiéreux témoignent mieux qu'un long discours de 4 mois quasiment sans pluie.
Et ce n'est pas la couleur de ces herbages qui va les contredire.
Les dernières épingles supérieures à la ligne du BLS permettent d'affiner le dosage vitesse/ trajectoire avant leurs retorses cousines du bas.
Maître Thierry et son orange mécanique préférée.
Va falloir serrer un peu à gauche si tu veux pas faire un frontal avec le RegioExpress 4272
Lötschberger.
Ou alors, passer par dessous. Bon choix !
Et voilà les cousines du bas.
Un empilement d'épingles chafouines et rapprochées qui vous sautent au visage sans prévenir.
Pas de quoi mettre à mal le sourire et l'application d'une Mél toujours au taquet.
La célèbre croix de Lüegiu : pour la séance de marteau-piqueur, je prendrai bien des gants double épaisseur, cette année.
Ou alors, je fais comme d'hab : de la corne aux mains.
Les sens divergent mais concentration et plaisir s'ajustent comme deux rouages crantés.
Au royaume du minéral, la légèreté est de rigueur pour apprécier le tracé.
Deuxième pèlerinage de l'année du côté de la "basilique" de Niedergesteln. On pourrait peut-être demander à être canonisé... Ou pas.
Notre radieux soleil hivernal nous aura accompagné jusqu'au dernier mètre de la descente. Qu'est-ce que c'est beau cette parfaite synchronisation avec la nature.
