Deuxième « vraie » sortie VTT et déjà le premier « juge de paix » de la saison.
Tatz !
Un nom qui claque comme un coup de fouet, et une réput’ qui n’est plus à faire, ni côté obscur de la « barrière de roesti », ni, désormais, côté « grec ». Un kilomètre de D+ pour juger de l’état des jambes après l’hiver, une série de rampes aux pourcentages inavouables pour tester le souffle et, last but not least, un divin chemin pour faire connaissance avec nos nouveaux « meilleurs amis », tout juste déballés de leur carton.
De l’alu « briton » et du carbone « californien » déroulant de la roue libre « Hope » sur l’un des plus gratifiant « wanderweg » de moyenne altitude. Le plan était trop tentant pour qu’on se prive de selle en ce rare vendredi sec et à peu près tempéré, depuis plusieurs semaines.
Douceur d’adret et rugosité minérale, un menu « oberwalliser » plein de contrastes et de saveurs aigres-douces.
Du béton, du bitume et des particules fines : mise en route en mode urbain.
Hohtenn, Ladu, Tatz, trilogie de villages improbables sur une ascension tout en lacets et en pourcentages.
Tout ça pour ça ! 45 épingles joueuses réparties le long d'un étroit et rocailleux ruban à flanc.
Le premier lacet n'est ni le plus retors, ni le plus sournois. Accueil à la "oberwalliser" oblige.
Entre genévriers et ardoises, un étroit sillon, chaque année plus profond.
Le fameux "S" de Chrizji, plus qu'une double épingle en bordure de falaise ...
... le premier indice de maniabilité pour un bike à peine déballé.
Autre bike à peine sorti du carton, ce Hightower venu rejoindre son petit cousin déjà rompu aux chemins alpins.
A la croisée de chemins ...
... à défaut d'en trouver un assez vertueux, prenez "dri bas" dans le plus vertigineux.
Perspective trompeuse ou Santa Cruz pompé sur Moustache ? 27.5" à l'arrière et 29 à l'avant.
En perdant du gaz, on perd aussi de la terre ... au profit de la caillasse.
Trajectoire et chemin à flanc, le duo "win/win" de cet inespéré vendredi sans intempéries.
Oeil ouvert et index légers, le tapis de gravier est déroulé.
En gagnant deux pistons, nos nouveaux "Hope" ont aussi perdu en progressivité.
Même en vert, évitez de passer à l'Orange. Ou alors, acceptez d'y succomber.
Vieilles pierres, madriers centenaires et alu d'Angleterre. Après Ladu, voilà Lidu, autre hameau ensoleillé et perché.
Quand le pilotage s'enflamme, les genévriers n'ont qu'à bien se tenir.
Une série de marches, suivies d'une épingle...
... un menu parfaitement digeste ...
... pour ce rustique et simple bout d'alu anglais
... égaré loin de son brouillard natal.
Rencontrer la "Südrampe" ... mais (surtout) continuer à plonger.
Ou préférer au pédalage parmi les rentiers randonneurs et râleurs, le doux son du cliquetis des Pro4.
Ici, plus qu'ailleurs, on apprend assez vite à éviter de fréquenter les bas côtés.
Même, si pour rester sur le sentier, il faut faire preuve de pas mal de doigté côté leviers.
Poignets tétanisés et instabilité omniprésente, un couple pas toujours évident à faire cohabiter.
Et une bonne grosse ration de "marteau-piqueur" finale, histoire d'être au diapason de l'Orangina qui nous attend en terrasse.