Ardennes 2016 – Bouillon

Le grand Jacques (Brel) nous les avait vendues comme son « plat pays ». Quelle escroquerie ! Les Ardennes Belges, ça n’arrête pas de monter, de descendre, de remonter. En fait, nos amis Belges ne le savent pas, mais ils vivent dans un Oblast russe, celui de ses célèbres montagnes. Entre des provinces aux frontières fluctuantes, Pays de Gaume ou Ardennes, on ne sait jamais très bien où l’on est, et une rivière, la Semois, qui adore s’enrouler paresseusement en langoureux méandres verdâtres, trouver son chemin dans le dédale de crêtes boisées et de vallons ombragés qui séparent Gros-Fays de Bouillon relève du défi. Défi que notre ami et guide improvisé, François 1er de Martué, a transformé, d’un coup de guidon expert (un peu) et rustique (beaucoup), en sympathique promenade pour un surprenant dimanche d’octobre ensoleillé en Wallonie.

Grosse affluence dominicale (A croire que personne ne fréquente les églises le dimanche matin en Wallonie). Des têtes connues et d’autres moins. Une ambiance potache bien dans l’esprit belge et des chemins dignes d’un mi-coteau de notre beau Valais, pardon « fort » beau Valais. Enfin surtout pour les chemins qui ont la chance de sillonner l’adret d’un vallon, parce ceux qui ont eu la mauvaise idée de vouloir desservir un ubac, ce serait plutôt de forêt tropicale humide, sans le tropical, qu’il faudrait parler. Deuxième jour dans les Ardennes et deuxième journée à la météo douce et radieuse. Là cette fois c’est sûr, le changement climatique est bel et bien en marche.

Ceci dit, même si la légendaire météo belge est un peu mise à mal, il ne faut quand même jamais oublier le plus célèbre dicton wallon : « Draché à l’extérieur, Douché à l’intérieur ». Un dicton « à la con » qui prétend, accessoirement, que les belges sont les inventeurs du Gore-Tin, le tissu technique qui permet à l’eau (et à la bière) de passer de l’extérieur à l’intérieur sans que vous ayez le pelage humidifié ni même la glotte, le moins du monde, contrariée.