Le grand Jacques (Brel) nous les avait vendues comme son « plat pays ». Quelle escroquerie ! Les Ardennes Belges, ça n’arrête pas de monter, de descendre, de remonter. En fait, nos amis Belges ne le savent pas, mais ils vivent dans un Oblast russe, celui de ses célèbres montagnes. Entre des provinces aux frontières fluctuantes, Pays de Gaume ou Ardennes, on ne sait jamais très bien où l’on est, et une rivière, la Semois, qui adore s’enrouler paresseusement en langoureux méandres verdâtres, trouver son chemin dans le dédale de crêtes boisées et de vallons ombragés qui séparent Gros-Fays de Bouillon relève du défi. Défi que notre ami et guide improvisé, François 1er de Martué, a transformé, d’un coup de guidon expert (un peu) et rustique (beaucoup), en sympathique promenade pour un surprenant dimanche d’octobre ensoleillé en Wallonie.
Grosse affluence dominicale (A croire que personne ne fréquente les églises le dimanche matin en Wallonie). Des têtes connues et d’autres moins. Une ambiance potache bien dans l’esprit belge et des chemins dignes d’un mi-coteau de notre beau Valais, pardon « fort » beau Valais. Enfin surtout pour les chemins qui ont la chance de sillonner l’adret d’un vallon, parce ceux qui ont eu la mauvaise idée de vouloir desservir un ubac, ce serait plutôt de forêt tropicale humide, sans le tropical, qu’il faudrait parler. Deuxième jour dans les Ardennes et deuxième journée à la météo douce et radieuse. Là cette fois c’est sûr, le changement climatique est bel et bien en marche.
Ceci dit, même si la légendaire météo belge est un peu mise à mal, il ne faut quand même jamais oublier le plus célèbre dicton wallon : « Draché à l’extérieur, Douché à l’intérieur ». Un dicton « à la con » qui prétend, accessoirement, que les belges sont les inventeurs du Gore-Tin, le tissu technique qui permet à l’eau (et à la bière) de passer de l’extérieur à l’intérieur sans que vous ayez le pelage humidifié ni même la glotte, le moins du monde, contrariée.
Un nouveau jour se lève sur les Ardennes encore embrumées.
Le dimanche matin à Gros-Fays. Une affluence digne de la place St-Pierre de Rome, mais avec un François un poil (de barbe) plus fun.
Après celle de Calais, voilà la jungle de Mouzaive. Dégoulinante d'humidité, mais moins périlleuse à traverser.
Si on se fie à la végétation, il y a comme un changement de versant dans l'air.
Soleil rasant et ombre envahissante.
En Belgique, même avec une météo au beau fixe, les vannes pleuvent.
Vous voyez le village là-bas ? Eh bien, Bouillon, c'est pas par là. Le guidage GPS à la belge.
Est-ce bien raisonnable de prêter son Levo à Antho ?
Visiblement non ! Grosse motiv' collective pour une réparation improvisée.
S'il y avait moins de soleil, on pourrait même se croire en Colombie Britannique.
Fab, le photographe qui ne craint pas de mettre son APN sous les roues de Phil le bûcheron.
Venir jusque dans le Plat Pays et devoir pousser et porter. Décidément ils sont forts ces sherpas, ils sont très forts.
Bon, au moins, cet inédit stage himalayen nous aura permis de profiter d'un bref point de vue sommital au soleil. C'est déjà ça.
Après un nouveau "haut-bas-haut", nous voilà sur la très fréquentée petite place de Rochehaut la touristique. "Rotchô" pour les wallons ou "Chez le Boreux" pour les intimes.
Casse-dalle au soleil d'automne. On reconnait immédiatement les autochtones et les gens habitués à des contrées plus chaudes.
Entrée / Plat / Dessert, immédiatement suivi de quelques bonnes grosses marches en guise de digestif naturel.
Méfiance ! Quand le tapis de feuilles se fait silencieux, c'est que la dérobade n'est jamais bien loin.
Confiance ! Ou quand la rusticité est élevée au rang d'art du pilotage.
Certaines spéciales du célèbre enduro de Bouillon ont été un peu mises à mal par l'abattage sauvage de sa forêt.
Pas de quoi freiner sieur Antho dans sa pratique préférée, la DH.
"I Believe I Can Fly". Et certains ne font pas qu'y croire, même s'ils roulent en semi-rigide.
Pour les autres, les "chicken ways" sont toujours là pour persister en selle.
Le célèbre Tombeau du Géant, un long tertre boisé, dominant de 30 mètres la Semois qui en fait un tour presque complet...
... mais aussi une légende qu'on apprécie mieux un verre d'Orval à la main.
La descente la plus "flowy" de la journée nous amène en pleine zone de chasse aux sangliers.
Une bonne raison de remonter aussi rapidement que possible la dernière côte nous séparant de Bouillon.
Nuit tombante et ride sommital...
... puis Bouillon "Down Town" aux premières lueurs de réverbères. Une belle et longue journée !
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