Des séquelles de l’histoire d’amour entre la langue française et la Vallée d’Aoste, on en retrouve partout. Dans les patronymes de ses habitants, dans ses noms de rues et de villages, mais aussi dans les appellations de ses sommets.
Et donc, comme son nom ne l’indique pas, Becca France, c’est en Italie.
Oupsss, pardon, cousins valdotains…. Becca France, c’est dans le Val d’Aoste et c’est juste une pure tuerie à rouler. 1700 mètres de D+/D- sur une succession de chemins à se relever la nuit, si vous vous étiez couchés, s’entend.
Même si la belle région autonome de nous cousins transalpins recèle quantité de trésors à rouler, Becca France fait définitivement partie des incontournables à faire au moins une fois dans une vie de biker averti. De sa panoramique arête sommitale à la caillasse surchauffée de la partie « villageoise » et finale de sa descente, en passant par son interminable forêt technico-ludique, tout incite au plaisir de « rider » sans arrière-pensées. Un must !
PS. Grazie mille a Patrik Gerbaz per i suoi preziosi consigli sulla parte finale della discesa. L’8A / 8E, troppo beeeeeeeello, amico mio !!!!
Thouraz, vieilles pierres, ardoises et dernier jalon plus ou moins habité sur l'interminable ascension Sarre-Becca.
Même expatriée, une Hérens ne partage jamais facilement son pré carré.
Le chemin suspendu aux flancs de la Pointe de Metz : autre saison, autre itinéraire.
Comment faire du JP, sans JP. Choisir un champs d'épilobes, et attendre patiemment qu'un biker se décide à passer dans le fond.
Rien à droite, c'est tout bon ! On ne sait jamais sur une route d'alpage Valdôtaine, mieux vaut prévenir que guérir.
Fin de piste sur fond de géants transfrontaliers, Paramont, Rutor & Co
La suite, et le bonheur qui va avec, sont désormais dans le pré.
Soit les géants se rapprochent à pas de .... géants, soit le zoom du Sony fait vraiment bien son travail.
Chronique d'une terre momentanément moins inconnue.
Cent mètres de chemin déjà roulé et l'heure de la séparation est déjà arrivée.
Direction Becca, dré dans le pentu.
Même avec un Levo très "sportif", il faut lutter.
Un crête, un chemin. La vie de biker n'est qu'un éternel et magique recommencement.
Et souvent, quand la moraine roule, le chemin est divin.
Lorsque les glaciers ont façonné cette topographie, il y a des millions d'années, pensaient-ils qu'un jour, elle servirait de bike-park géant ?
Encore un col, encore une bonne suée.
Mais quand le "walking-mode" est cassé, rester en selle est plus qu'un simple volonté, c'est une nécessité.
Faut, fallait, fallu, Fallère !
Les 2'348 mètres du point culminant sans nom, s'annoncent.
Avec, en prime, un bouquet d'edelweiss comme cadeau de bienvenue. Y a pas à dire, les Valdôtains savent recevoir.
Pic nique sommital ventilé et béni.
Les premiers mètres de plongée sous le regard narquois de la plus belle face nord de la région, Signora Grivola.
Aujourd'hui, de la route de Cogne, on s'en cogne. Direction Bellon, d'abord en balcon...
Ca fume, ça glisse et c'est profondément piégeux....
... mais genévriers et myrtilliers nous incitent, la trace, à ne pas quitter.
Si, pour la vue il y a déjà tout ce qu'il faut, pour les lacets, il faudra encore attendre un peu
Mais euhhh, arrête de me pousser vers le vide. Je ne t'ai rien fait.
En quittant l'arête pour le flanc, on retrouve caillasse et sédiments, forcément.
J'ai enfin compris pourquoi les Valdôtains ont appelé ce pic Becca France. Ca doit être à cause de son délitement inexorable et lent.
Dernier promontoire avant la forêt, 3 minutes d'arrêt.
Et c'est (re)parti pour une longue session d'apnée...
... et de lacets beacoup moins retors qu'il n'y paraissent, enfouis sous leur tapis herbeux.
Par contre, côté mikado, c'est une autre partie qui débute. A gauche, à droite, dessus, dessous, c'est gymkhana qui peut.
Beaucoup roulé, le sentier forestier est parfois plus facile à gérer, parfois plus délicat à digérer, selon l'état de sa rigole.
Il pousse aussi le vice jusqu'à imposer quelques remontées cachées.
Bellon Downtown, pas âme qui vive, juste le reflet d'une journée magique.
Si les sentiers valdôtains ont des chiffres et des lettres à la place de noms, ils ne manquent pas de charme pour autant.
Caractère bien trempé et balisage parfait. Faudrait juste inverser le sens de la flèche, histoire de prévenir les randonneurs qu'ils peuvent y croiser des bikers.
Sinuant, exigeant et cassant, ce 8A ne se montre pourtant jamais infranchissable. Il propose toujours une ligne à peu près roulable.
Au petit jeu du minéral méridional, une pierre fixe vaut mille caillasses mouvantes.
Sarre s'annonce et, avec elle, une canicule qui nous (re)prend à la gorge.
Tant pis, de toute façon, nous n'avons plus de batterie pour faire le chemin en sens inverse.
Pavés bien organisés et trajectoires à choix multiples.
Faut juste à (bien) s'accrocher au guidon...
... et, quand le pavé se fait moins ancré, laisser vivre son Levo.
Forcément, dans un tel toboggan, on redevient de grands enfants.
Pierres qui ne roulent pas, réjouit le biker qui ne veut pas aller au tas.