« Guggerhubel, l’indien qui ne voulait pas abdiquer ou un été qui ne finira peut-être jamais ».
L’histoire pourrait être attrayante, si elle ne comportait pas un volet sécheresse qui commence sérieusement à sentir le roussi. Les semaines se suivent et les prévisions météo se ressemblent. A peine quelques jours de pluie sont-ils annoncés qu’haute pression par ci, et foehn par là, se liguent pour faire en sorte que les perturbations évitent de venir déverser leur précieux contenu sur nos régions. C’est à la fois désespérant et tellement agréable. Difficile d’avoir une opinion vraiment tranchée. Ou alors, dans la foulée de son prédécesseur, Dame Nature nous prépare un second hiver mémorable et, dans six mois, il n’y aura plus de déficit hydrique, juste des sourires béats sur des visages de skieurs bronzés.
En attendant que cette improbable prédiction se réalise (et me rende peut-être célèbre), nous avons profité de ce nouveau dimanche de « faux » mauvais temps pour persister en selle et écrémer ce que Jeizinen propose de mieux, après le vénérable téléphérique qui le relie à la plaine, ses chemins de moyenne montagne. Malgré un foehn décoiffant, ses alpages et son coteau ont été, encore une fois, particulièrement gratifiants. Si, en été, il vaut mieux éviter d’aller s’y brûler les ailes, au printemps ou en automne, ce formidable adret fourmillant de chemins reste un pur bonheur à rouler, encore et encore, jusqu’à en avoir la gorge desséchée de poussière. Et c’est alors que les bières appenzelloises, proposées par les adorables hôtes de Metje Hüs y couleront avec un bonheur ineffable.
Santé et longue vie à tous les indiens !
Et tant pis si nous n’avons pas de neige avant décembre…
Pas fâché de quitter la promiscuité d'une cabine ballottée par les rafales de foehn et de retrouver le "confort" de la selle.
Mais bien sûr que ça passe.... Enfin, ça devrait.
Tu vois, c'était pas compliqué. Juste inconfortable avec le bec de selle momentanément mal placé.
La douce transition vers Niwenalp : toujours plus pelée mais toujours aussi appréciée.
"Tant que les mélèzes ont des aiguilles, il n'y a pas de neige", dit le dicton con. S'il est avéré, vu leur vert resplendissant on est pas prêt de chausser les skis.
Jamais chemins valaisans n'auront été aussi fumants.
Beau pays ! Depuis le temps que je vous le dit.
Blond, bronze, cuivré, doré, fauve, jauni, kaki, ocre, or, safran, peu importe le qualificatif le plus approprié, la nature en automne, j'adore.
Serait-je le seul à avoir soif ?
Ah, non, pas vraiment. Malgré une réserve qui a fondu comme neige au soleil, il reste de quoi agréablement se désaltérer à la fontaine en libre-service de Niwenalp.
La brève traversée des gorges du Feschilju, une simple formalité en assisté.
Par contre, la souche retournée qui garde sa sortie, reste toujours invaincue à ce jour. Roue avant passée, mais pédale gauche coincée.
La MAC (Machine à coudre) d'Obär Unnärfäld, un challenge toujours tentant et toujours tenté.
Avec un peu d'adresse et beaucoup de calme, il y a même moyen d'en ressortir sans faire pied.
La bête à deux têtes souffre dans la remontée (enfin exempte de neige) du chemin de Bachalp.
Pas de quoi se décourager au moment d'engager le raidard menant à Oberu. De là à le vaincre, il a quelques puls' et coups de pédale bien velus à délivrer.
Sur un revêtement aussi dur que roulant, l'exercice est possible. Très exigeant, mais possible. Enfin, pour certains.
Revoir Oberu et ne jamais sans lasser. 3ème fréquentation de la saison, on est plus très loin de l'amour-passion.
S'il y a un endroit ou l'assistance est imparable, c'est bien sur ce maudit raidard.
Voir d'où l'on vient et savoir où l'on va. La vie c'est comme le VTT, il faut souvent un peu de bonne volonté pour la faciliter.
Un petit kilomètre de bitume et des mines qui s'allongent à la même vitesse que l'ombre des bikers.
Retour dans le droit chemin.
Foehn tempétueux et panorama d'exception, un cocktail décoiffant et enivrant.
Presqu'un an, jour pour jour, après notre premier passage ici même. Oubliés la neige, la boue et les pieds gelés.
Poussée par le vent et assistée par Herr Brose, ou l'art de voir la vie en rose.
Ober Oberu, est-ce encore Oberu ou déjà un peu Horlini ?
Chemin divin et météo bénie. Va vraiment falloir retourner à la messe !
Premier arrivé, premier assis et premier ébahi. Obere Guggerhubel, faut le voir pour le croire.
Même avec les Levo sabotés, pas moyen de semer les assistés.
Un petit dernier pour la route ?
La Schafberg Highway, full gaz ! Pareil qu'en hiver.
Et pareil pour la vue, aussi. Si tu veux apprécier, mieux vaut s'arrêter. Surtout si tu es homme et, par définition, mono-tâche.
Une descente à trajectoires multiples inspire forcément un JP, toujours singulier.
Encore deux ou trois passages à cette vitesse, et la croix de Tschärmilonga ne sera plus qu'un (mauvais) souvenir.
Nous l'avions découverte en rouge, l'an passé, la forêt brûlée de Hewald a choisi le fauve pour sa collection d'automne 2018.
Ce chemin comporte des lacets ? Faut vraiment que je repasse plus souvent ou que j'arrête de penser que moins c'est long, plus c'est bon.
Des arbres qui ne cachent ni forêt, ni désarroi. Mais 15 ans après le gigantesque incendie de Loèche, ils sont toujours droits.
Erschmatt-Bratsch-Niedergampel, le chemin le plus caillouteux du Vieux-Pays ?
Heureusement que les photos ne proposent pas de son. Sinon, vous entendriez le pédalier racler sur le granit de cette ligne pas vraiment orthodoxe.
Minéralité et doigté, ou quand l'environnement impose le type de pilotage le mieux adapté.
Y a encore du taf, mais on va bien finir par y arriver... Ou pas.
Quelle était verte ma vallée ! Spectacle réconfortant après une journée au royaume du desséché.
Tant qu'il reste des câbles pour se raccrocher, c'est qu'il est inutile et pleutre de vouloir freiner.
La terrasse de Metje Hüs, chaque année mieux achalandée, chaque année plus accueillante. On va finir par ne plus vouloir la quitter.
Quelle que soit l'importance de la localité, les limitations de vitesse, toujours respecter.
Une fois la rase campagne retrouvée, par contre...
Fumant ce tracé. Même ses lacets sont faciles à enrouler.