Ah, le printemps et les fêtes catholiques ! Tout un défilé de jours fériés à se mettre, d’abord sous les spatules, puis, avancement de la saison oblige, sous les roues à crampons. En ouverture de ce cortège béni (il n’y a pas de mot mieux choisi), St-Joseph et son incontournable 19 mars n’est pourtant pas le mieux honoré, certaines régions catholiques jugeant ses mérites de père adoptif insuffisants pour en faire un jour chômé. Fort heureusement, le Valais n’en fait pas partie et offre, par conséquent, à ses vertueux habitants l’occasion de célébrer ce saint homme comme il se doit.
Avec le retour des hautes pressions et des nuits froides, les conditions de ski ont rapidement retrouvé un agrément et une consistance dignes d’une saison d’hiver, certes finissante, mais néanmoins encore « calendairement » d’actualité. Deux jours après notre piscine ventilée du Niwen, nous avons donc rechaussé nos skis pour aller commémorer le plus célèbre charpentier « vaticanesque » du côté de la cabane des Becs de Bosson, dans des conditions dignes du meilleur janvier.
Courte ascension, à partir des remontées de Grimentz, apéro de solidarité masculine avec le plus mal aimé des Saints, puis longue et belle descente, par paliers, à travers le sauvage et préservé vallon de Réchy. S’il s’est révélé plus glacial que prévu, notre menu de Saint Joseph a d’abord fait la part belle au ski, avant de se montrer très réconfortant pour notre estomac.
Saint Joseph, beau-Père de Dieu,
Soyez férié pour nous, pauvres skieurs,
Maintenant et à l’heure de l’apéro.
Amen (une autre tournée).