Finis les « horn », finis les « berg » ! Après quelques joyeuses pérégrinations haut-valaisannes, nous voilà de retour en terre francophone. Enfin, francophone, pour autant que vous ayez quelques notions de patois local. Direction la Forclaz, dans le haut val d’Hérens, pour une sympathique petite course de fin de saison, en rive droite.
Au menu du jour, une salade de crocus et de dents de lion, suivie d’un sorbet forestier aux baies de chemin verglacé. En plat principal, nous avons un instant lorgné vers une belle tranche de Bréona, avant de revenir vers notre choix initial, la superbe combe menant au col du Tsaté. Pour le dessert, nous avons d’abord été contraints d’avaler quelques morceaux de pudding spongieux, sur une neige ramollie de toute son épaisseur, avant de nous lancer dans la dégustation suave de quelques hectares de moquette fine et onctueuse, en pleine phase de décroutage, puis semi-liquéfiée. Toujours pas rassasiés de la spatule, nous avons encore repris une petite lichée d’herbages secs, aussi odorants que glissants, avant de nous jeter un petit dernier « pousse » (ski), pour la route, de retour vers La Forclaz Beach.
Encore une belle journée printanière, pleine de surprises, de sueur et de rires, malgré un soleil un peu pâle et des conditions de ski de plus en plus marginales.
L'incontournable panne d'oreiller consécutive au passage à l'heure d'été ne nous prive pas du lever de soleil sur La Forclaz Beach.
Un démarrage en demi-teintes : ocre foncé et marron sale sur un fond de moins en moins blanc...
... je ne savais pas qu'on était autorisé à élever de la Simmental au royaume des Hérens.
L'éloge du chemin matinal...Enfin pour ceux qui ont des peaux qui aiment le verglas.
Lumière blafarde et mazots de caractère : les mayens de Bréona dans l'aube printanière.
Pile, on va au col de Bréona, face, on va au col du Tsaté.
Pas de pièce de monnaie sous la spatule, mais une furieuse envie de prendre de la hauteur.
A l'insu de notre plein gré, l'épaulement du Liapey d'Enfer nous fait inexorablement dériver vers la combe du Tsaté.
Toujours en panne de trace, mais, heureusement, pas de panorama.
A l'approche du premier casse-dalle de la rando, les braves allongent le pas.
Frugale collation de route ou full continental breakfast, selon l'heure du réveil, mais terrasse panoramique pour tout le monde.
Les faux plats du Tsaté n'ont qu'à bien se tenir, avec toutes ces nouvelles calories, prêtes à être brûler.
Notre pâle soleil finit par émerger de ses vapeurs matinales, à la hauteur de la Remointze du Tsaté.
Trace toujours à faire, mais col désormais en approche.
Petit conciliabule de "guerre" avant l'attaque de la pente finale.
Chaleur et forts pourcentages mettent nos puls' à mal...
... mais ne dérèglent pas notre pas.
The Last Convers(at)ion.
L'arrivée en Tsaté.
Le talon en Hérens et la spatule en Anniviers, ou plutôt en Moiry.
Toujours de la calorie à avaler, mais sous forme de pudding, cette fois.
Comme l'infâme dessert cher aux British, c'est humide, mou, spongieux et presque gluant.
Un manteau crèmeux, à skier avec doigté...
... ou plus en force, pour ceux qui n'apprécient vraiment pas la cuisine anglaise.
Schuss en carton pour ravaler les faux-plats de la Remointze.
Papotage panoramique et jambes meurtries en phase de récup'.
Dès la sortie du vallon, nous retrouvons notre moquette préférée...
... légèrement ramollie et posée sur un fond dur.
La traversée de Bréona Downtown à la recherche d'un pan encore skiable.
Bingo ! On se rapproche gentiment du ski nautique, mais ça nous redonne un peu de marge avant le déchaussage.
Natation synchronisée sur fond de moquette à trous.
Trous, qui, avec la perte d'altitude, ont tendance à prendre de l'embonpoint.
Quand le crocus est ouvert, il ne faut pas forcément en faire du safran, mais commencer à envisager de ranger ses skis.
L'épisode du scabreux torrent de Bréona géré avec style et sourire...