Pourquoi toujours vouloir aller chercher loin ce que l’on tous les jours sous son nez. C’est juste en face de chez moi, je le vois chaque matin en me levant et ses deux versants fourmillent de chemins gratifiants. Le col de Mille est en passe de devenir « LE » spot qu’on fréquente le plus régulièrement. Parfois parce que sa proximité nous offre la souplesse horaire nécessaire à un emploi du temps exigeant. Parfois parce qu’il permet de partager un de ses sentiers avec un ami « biker » de passage. Souvent parce qu’une saison de VTT sans « Half » ou « Full » Mille ne serait pas vraiment une saison de VTT. Mais, aujourd’hui, jour de Fête Nationale, rien de tout ça. Juste l’attrait d’un nouveau chemin encore jamais roulé.
A notre menu du 1er août, pas de brunch à la ferme, mais la plongée de Servay, via Mortay et Momin, dans le tortueux torrent de Versegères, histoire de rajouter une option supplémentaire à un spot qui en compte déjà bon nombre de quasi « mythiques ».
Mille-Momin, un petit toboggan turbulent qui a vraiment tout d’un grand !
Un alpage, des vaches (moches) et des chemins : y a-t-il une meilleure manière d'entamer une journée de fête nationale ?
Ca aurait pu, ça aurait même dû, mais non ! Y a des jours sans, même sur le chemin de Mille.
Eh oui, l'ami JP était des nôtres. Ce cliché en atteste. D'ailleurs on ne dit plus prendre un cliché (de fleurs) mais faire une JP.
Le tortillard du matin ne sert pas toujours à aller au taf, heureusement.
Ceci dit, sur celui du Six Blanc, il vaut mieux avoir rapidement les yeux en face des trous.
Pas encore midi, mais déjà on a les crocs. Pardon, les dents.
La bifurc' à ne pas rater : l'entrée du chemin militaire du col de Mille, non balisée mais incontournable pour s'y hisser en restant en selle.
Déclivité pas piquée des hannetons, mais revêtement souple et récemment rénové.
L'explication par l'image : Motivation Thursday by Ludo May.
Bon, comme il vient de commencer sa journée, (11H00 du mat') il reste encore quelques ornières à gérer.
Ca tortille tant que ça peut, et quand ça peut plus, ça escalade, mais toujours en selle. Pardon en "E-selle".
Ca aurait aussi pu, ça aurait même aussi dû. Mais, parfois, les histoires de Mille et de sans se répètent.
Je suis loin d'être un pro-armée pur et dur...
... mais des chemins comme celui-là, vous pouvez en tracer tant que vous le voulez, amis du gris-vert.
Après un bref tronçon en mode "push", une dernière traverse onctueuse et herbeuse ...
... nous hisse jusqu'au pied du Mont-Brûlé.
De là, pour atteindre la terrasse de la cabane, nous pouvons compter sur notre amie la gravité.
Oui, c'était un cliché obligé, un jour de fête nationale s'entend.
Mortay, un versant à rider à chaque saison. Pour sa poudreuse en hiver, pour son chemin à flanc, en été.
Le tronçon supérieur n'a rien à envier à son petit frère du Half Mile.
Même tempérament, même ruban sinuant et même ancrage à flanc. La vue en prime.
Et aussi quelques passages plus engagés, pour bien rappeler qu'il est le "grand" frère.
Comble du luxe, quand il se sait trop enlaçant, il propose une option "drè dans le pentu" pour les plus impatients.
Après, chacun choisit sa ligne en fonction de ses goûts et de ses compétences.
Une première moraine annonce notre arrivée aux Oujets, terre natale du Half.
Même sans crête, son chemin reste divin.
Tricotage de concert. Paléo n'a qu'à bien se tenir.
Quand le Full rejoint le Half, c'est pour mieux panoramiquer en choeur.
A chaque vendredi son chemin de crête. Ah merde, on est jeudi.
Tant pis, on va pas non plus en faire un clafoutis. Une cerise reste une cerise, quel que soit le gâteau.
Versant (sur)bâti VS versant béni ?
Servay, ou un chemin de descente qui remonte bien, et pas que dans notre estime.
Le moment où tout bascule, même si, momentanément, on tourne encore le dos à notre but final.
Un joyeux petit "rocky garden" avant le "switchback" avec un grand "B".
Quelle belle vallée. La plus belle du Valais ? Spéciale dédicace à NaxAdventurExtreme :-)
Du vert, encore du vert, beaucoup de vert. Ah, mais oui, cette semaine, y a pas réchauffement (climatique).
La goulotte des Beutsons : plongeante c'est juste son prénom. Sinueuse et piégeuse, sa vocation.
Un bon petit coup de "drè où vous savez" et son cas est réglé.
On entre dans le toboggan de Momin le cul mouillé et le sac à dos crotté. La faute aux marécageux Vintsiè Rotze.
Mais on en ressort le sourire aux lèvres et les roues au sec.
N'est pas toboggan chemin qui veut. C'est un art de vivre, ou plutôt de sinuer gaiement...
... et de plonger en apnée régulièrement.
Même si ses mailles ont un peu plus lâches, son tricot reste extrêmement "fashion".
.. et son style particulièrement "roots".
Comme les enfants, le toboggan c'est forcément la tête en avant.
A chaque affluent du torrent, son petit pont de bois et les pieds au sec seront gardés.
Et dire que certains vont jusqu'à Europa Park pour jouer aux grands enfants.
Alors qu'ils leur suffirait d'enquiller le toboggan de Momin.
L'incontournable bière de St-Pierre. La patronale de Versegères, pas le portier du paradis.