A quelques (beaux) jours près, la collision de la rame du funiculaire SMC, sur le chantier consécutif aux intempéries du mois d’août, a bien failli faire de 2019 une nouvelle année « sans ». Comprenez une année avec une seule et unique « Varner » à son programme. Finalement, grâce aux efforts de la petite compagnie sierroise pour réparer son matériel roulant et à un nième épisode pourtant moins « foehnique » qu’espéré, nous avons pu remédier à cet aléa de manière « express » (à tous les sens du terme) et épingler sur l’année 2019, le badge « avec » (mehr als ein Varner).
A partir de la mi-octobre, chaque sortie VTT, en altitude, relève du bonus. En effet, chaque jour qui passe, la neige pouvant nous priver de notre terrain de jeu préféré, tout ce qu’on peut (entre)prendre doit être (entre)pris. Rajouter une « Varner » supplémentaire à une saison n’a rien d’anodin. Beaucoup plus qu’une ligne additionnelle dans un carnet de courses déjà bien rempli, c’est toujours une formidable journée de selle et de chemins, même si le foehn annoncé a d’abord fait « grass’mat », nous obligeant à rouler « à la belge », sous la drache et dans la boue, avant de retrouver son souffle salvateur pour nous redonner simultanément le soleil et le sourire
Pluie du matin, je dis ça, je dis rien …
Démarrer "Kwayté" ? On n'avait plus connu pareille mésaventure depuis.... Whistler, en octobre 2015.
Foehn en rade et couvre-sac de sortie : cernés d'humidité mais pas vraiment démotivés pour autant.
Le Bisse de Tsittoret est proche de sa panne sèche de fin de saison, contrairement à nous, aujourd'hui.
Belle motivation matinale, à défaut d'avoir déjà le sens de la trajectoire bien aiguisé.
La montée impossible : quand le sillon de terre se révèle trop glissant, il reste le pâturage pour essayer d'en (re)venir à bout.
Ca aurait pu passer, avec un peu d'adhérence en plus et quelques puls' en moins. Pas grave, mais il faudra encore revenir.
La deuxième vague d'averse du radar météo, à l'assaut du vallon de la Tièche. Toujours pas suffisant pour nous inciter à renoncer.
Satané mode "walking". Toujours un temps de retard au démarrage. Du coup, il faut commencer à hisser le Levo à bras avant de pouvoir compter sur l'assistance.
Cailloux glissants et crampons remplis de boue collante : les petits bonheurs du VTT à la mode belge, une fois n'est pas coutume, importés au pays du soleil.
Je connais mal le vocabulaire du plat pays, mais entre "drache" et "mousson", il y a quoi, une fois ?
Et oui, on est là, pile poil entre le vert intense et le bleu, à l'abri d'un mélèze, en attendant de repasser dans le blanc.
Toujours pas d'accalmie ? Tant pis, on ne va pas non plus prendre racine dans cette terre humide et acide.
Plus de passerelle ? C'est l'occasion d'en profiter pour décrasser nos roues cramponnées.
Juste un petit pas pour enjamber Dame Raspille, notre "Roestigraben" liquide à nous. Eviter de se mouiller les pieds, n'est depuis longtemps, plus d'actualité.
De plus en plus de jaune, mais toujours pas de signes des rayons de soleil annoncés.
Tout ce qui peut être couvert le reste donc jusqu'à nouvel avis.
Trempés, douchés, recrépis mais toujours pas découragés. Ce n'est quand même pas un peu d'eau qui va noyer notre enthousiasme du vendredi en selle.
L'eau, peut-être pas, mais la deuxième montée impossible de l'itinéraire parvient quand même à nous faire grimacer un peu.
Jusqu'au bout du dénivelé, rien ne nous sera épargné...
... et puis soudain, le miracle selon Saint Jeanneret : l'apparition d'une timide éclaircie.
Ca y est, Signore Foehn s'est enfin réveillé.
En quelques minutes, tout bascule. D'abord le signe qui suit le dénivelé, ensuite la quantité de luminosité proposée ...
... et enfin, les premiers rayons d'un soleil retrouvé.
Même les rochers semblent avoir gagné en adhérence...
Arrivés à Plammis "dé-K-Waytés" ? Plus qu'inespéré, hautement (c'est le cas de dire) apprécié.
La partie est sur le point d'être gagnée.
Cernés de neige, mais enfin rattrapés par l'éclaircie annoncée.
On pourrait croire qu'on a passé notre matinée à jardiner, même si on n'a pas quitté le chemin une seule seconde.
Le chocolat artisanale de chez Taillens, ou l'art de se donner bonne conscience.
Ce n'est pas Nestlé qui proposerait d'aromatiser ses tablettes industrielles avec des oranges confites comme celles de la plus célèbre boulangerie de Crans-Montana.
Troi ou quatre (cents) calories et c'est parti !
Après le bonheur, le soleil regagne lui-aussi, le pré.
A chemin trop conciliant, il reste les bas-côtés pour s'amuser.
La piste de bobsleigh de Chäller, chaque année plus profonde, chaque session plus rocailleuse.
A croire que quelqu'un s'amuse à y amasser toutes les pierres du versant.
Si le verrou d'entrée manque un peu de lacets ...
... ensuite c'est une véritable sérénade.
Un petit coup de guidon à gauche, un beau dérapage à droite.
Jusqu'à la Varnerwald, tout n'est qu'une longue succession d'ondulations...
... avant de gagner en rectilignes et en sillons.
Varnerleitenr, une MAC (Machine A Coudre) aussi joueuse que vertigineuse.
L'office du tourisme de Varen a poussé le luxe jusqu'à recouvrir le caillebotis de ses passerelles pour faciliter le passage des vélos. A moins que ça ne soit pour celui du bétail...
Si Sion 2026 n'aura jamais lieu, ce n'est pas une raison pour ne pas mettre à profit ses "somptueuses" installations.
Le village de Varen peut se vanter de posséder des bisses parmi les plus beaux du Vieux-Pays. A défaut de Grossi, c'est le Dalawassereitu que nous nous mettons sous le crampon.
Moins long mais pas moins joueur que son grand frère supérieur.
Flagrant délit de maraude de vendanges tardives.
D'ailleurs les satellites de la NSA nous ont déjà (re)pris dans leur collimateur.
Belge au début, belge à la fin : une journée VTT dédiée à la météo et aux itinéraires du Plat Pays.