Alors qu’on attendait avec impatience ses traditionnels « œufs de Pâques », ce radieux premier dimanche d’avril nous a réservé tout un lot de « culs de sacs ».
Si je ne suis pas particulièrement fier de cette rime, pourtant riche, mes jambes le sont encore moins des kilomètres d’aller-retour rajoutés à notre itinéraire (mal) improvisé.
Notre premier « cul de sac » a été, sans surprise, d’ordre « nivologique ». Début avril, malgré le réchauffement annoncé, signifie encore et toujours, des résidus neigeux en moyenne montagne. Dans le Vieux-Pays, versant adret, les 1’600 mètres sont clairement la limite à partir de laquelle vous devez actuellement vous mouiller les pieds pour espérer continuer. Alors, en abordant la remontée de l’avalancheux vallon de Lousine, nous n’avions pas vraiment d’illusions sur ce qui nous y attendait.
En revanche, en enquillant l’inédit et sémillant « single » de Sinlio, accroché au flanc sud de la Grand Grade, nous espérions sincèrement mieux que le sort que nous ont réservé ses innombrables conifères renversés, pour un « cul de sac » très arboricole, à défaut d’être très « cool ».
Ensuite, comment qualifier notre troisième mauvaise surprise pascale, l’impossibilité de traverser le tumultueux Torrent de Randonne ? Cul de sac « hydrologique » ? Gonflé par les eaux de fonte des neiges, cet habituel ru nous a barré le chemin du moulin de Chiboz et forcé à un usant retour ascendant à travers le très panoramique, mais aussi très pentu pâturage suspendu.
Du coup, histoire d’enfoncer le clou jusqu’à sa tête, nous avons choisi de regagner en plaine par le furtif et piégeux sentier de la forêt d’Eusin. Après le 25ème tronc escaladé puis désescaladé, on s’y est même demandé si on n’allait pas faire « péter » notre score journalier en matière de « culs (de sacs) ». Et puis, finalement, non. Ce chemin, localement sans chemin, et souvent sans saveur, nous a finalement ramené jusqu’à la passerelle de Farinet grâce à deux deux longues rectilignes sans véritable intérêt autre que celui de faire augmenter notre moyenne mise à mal par nos stages d’escalade initiaux.
Si vous avez lu mon article jusqu’ici, vous avez désormais le choix, entre le dicton original mais un peu « con » : « Faute de grives, on mange des merles »,
ou sa version « AlpAvistienne » revisitée : « A défaut d’œufs (de Pâques), on se tape des culs (de sac) ».
Le premier chemin du matin : aérien ou « planin », il reste forcément divin.
45 minutes plus tard et 600 mètres plus haut, l'escalade (y a pas véritablement d'autre mot) de l'ancienne route de Buitonnaz n'est plus qu'un (mauvais) souvenir.
En revanche, jusqu'à l'inalpe du mois de mai et l'ouverture de la route, la traversée du torrent de l'Echerche, se passe pieds mouillés et regard vissé sur ce qui pourrait encore descendre.
Autre torrent, autre avalanche, celle du torrent de Randonne ne nous prive pas vraiment d'ascension, juste d'un chemin pour redescendre.
Jeudi, à défaut de piste nous avons opté choisi le chemin, pour continuer à nous élever. Aujourd'hui, c'est l'inverse.
Et comme la piste qui serpente dans le pâturage de Randonne, est plutôt panoramique, l'exercice est loin d'être ennuyant.
Couloirs Ouest de la Grand Garde : le menu se corse comme disent les habitants du sud (sud) de la France.
Et, de fait, juste sous l'alpage de Lousine, la chantilly finit par déborder du capuccino.
Alors, plutôt que de renoncer à notre dose quotidienne de caféine et de chemins, nous optons pour un crochet du côté du Plan la Jeur.
Nous sommes d'abord confortés dans notre choix.
Son chemin bordé de fleurs est des plus comestibles ...
... avec des enclos (momentanément) encore ouverts.
En revanche, la suite du Sinlio est beaucoup plus retorse qu'on ne l'avait imaginé. A la huitième souche en travers, nous optons pour un « refus » poli, comme on dit en équitation.
Nouveau changement de cap pour aller voir à quoi ressemble la terrasse du Relais des Chasseurs à Chiboz en mode « pandémie ».
Vieux ET beau pays !
Si beau, voire même Chiboz !
Pour l'instant, ça se dandine et ça sourit.
Mais l'eau vive qu'on aperçoit au loin n'a pas dit son dernier mot.
Encore un virage, un virage pour rien. Sans pont, la traversée glacée qui se profile est bien trop risquée.
Conséquence : nouveau retour sur nos roues et nouveau retour en pusl'
Dans le sens inverse, la retraversée du pâturage de Randonne est autrement plus exigeante.
Une fois extraits du pré, nous choisissons de ne plus changer de direction....
... et décidons de pousser jusqu'au tortillard de la forêt d’Eusin que nous enquillons dans la foulée.
Et foulée est vraiment le bon mot, tant nous avons dû en utiliser un grand nombre pour dompter toutes les souches qui nous ont barré le passage.
Visiblement certains renversés sont là depuis plusieurs années, comme pour confirmer que ce chemin n'est plus vraiment entretenu.
C'est ce qu'on a coutume d'appeler un « écrin de verdure ».
Le final « Saillon-Fully » en mode sentiers de Château...
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