J’ai longtemps cru que février était le mois le plus court de l’année. Or, En 2013, après 120 jours de règne, je suis bien forcé de constater que février a été le mois le plus long, et de loin. A tel point, que l’on pourrait carrément le qualifier de saison, mauvaise saison, mais saison quand même. Et une saison pas forcément très compatible avec la pratique du bike, même si nous nous sommes efforcés de persister en selle, en « roulatsant » à chaque occasion, entre averses de pluie ou de neige, une petite heure un soir par ci, deux ou trois tours de cadran, un matin gris par là.
Alors pour ce premier jour de printemps (70 jours de retard, on peut commencer à appeler ça un « léger » manque de ponctualité) nous avons ré-enfourché nos destriers préférés (dont certain à peine sorti du carton) pour aller tâter du chemin sur les hauteurs de Beudon. Un itinéraire habituellement au programme d’avril, mais un single qui se mérite toujours, quel que soit le mois où l’on décide de fêter ses retrouvailles.
Toute la beauté et la grandeur d'un dimanche matin enfin printanier.
Avec un premier chemin, bordé de coquelicots, pour se hisser jusqu'aux hauteurs fortifiées du château de Saillon.
Si du côté du moteur, rien n'a changé, du côté de la monture et de la tenue, y a pas mal de nouveautés.
L'habituelle ascension vers la passerelle à Farinet : du pourcentages et l'inévitable caillasse finale.
Pas de Via Farinetta, mais une brève traversée entre ciel, à la recherche de son bleu perdu, et gorge profonde.
Au royaume du cintre large, la rectiligne et la concentration sont reines.
Côte de Dugny, cuvée 2013 : boisé, charpenté et un poil "vert", après un printemps aussi arrosé.
Si Randonne m'était conté, ce serait sur un chemin comme celui-ci que j'aimerai le traverser.
Avec un alpage aussi herbeux, le single joue forcément en mode un peu furtif.
Midi et des poussières : l'heure de la messe ?
Petit oratoire avec vue panoramique et dalles réchauffées par le soleil, propose casse-dalles roboratifs,.voire plus si affinités (religieuses) ... ou pas.
L'incontournable terrasse "vaudo-genevoise" du relais de Chiboz semble enfin avoir fait le plein.Qu'est-ce que ce printemps a dû paraître long à son pittoresque tenancier, grilleur de viande.
Le bonheur est de retour dans le pré, ou, en tout cas, dans le pâturage d'alpage.
La plongée vers le moulin "suspendu" de Chiboz.
Un chemin toujours aussi divin...
... même si son bisse semble manquer d'eau. (Ca doit bien être le seul...)
Et un qui n'en manque pas (d'eau), c'est le torrent de Randonne.Retraversée inférieure aussi périlleuse qu'humide.
Welcome Back Over The Rhône Valley.
Les chemins de Beudon, ne sont pas vraiment impénétrables...
... mais parfois résolument abrupts...
... et localement assez exposés.
Chemin escarpé et herbes tendres..
... le domaine biologique de Beudon vous souhaite la bienvenue.
Veillez à ne pas écraser ses plus jeunes pensionnaires miaulants...
... et n'oubliez pas de vous arrêter pour trinquer (si vous aimez le vin bio...) avec son truculent et atypique propriétaire.
Beudon : les vignes dans le ciel !
Quelques glaïeuls, fleurs de cimetière, avant d'attaquer la plongée finale ?
Chemin à flanc pour un rapide changement de versant.
Avec un herbe aussi haute, même le 27.5 semble avoir du mal à émerger.
Le fameux tronçon du pierrier, après sa belle réfection 2013.
Si les pierres y ont été réorganisées, les fameux 45 lacets empilés au-dessus du Grand Blettay, sont toujours d'actualité.
Terre grasse et épingles joueuses.
Et quand tu crois que t'as fini de tourner à droite...
.. c'est que tu devrais déjà avoir commencer à braquer à gauche.
Même si j'ai de la peine à lire l'intitulé de cet improbable chemin, son logo ne laisse que peu de place au doute : le chemin des ânes ???