D’Entremont en Ferret, à VTT, sans passer, ni par Plan Monnay, ni par la Combe de La ? C’est évidemment possible, et d’ailleurs, nous l’avions déjà fait. Mais c’était il y a 14 ans, et surtout, c’était au mois de novembre. Le souvenir de la piste de bobsleigh verglacée plongeant vers la Sasse n’était évidemment plus très frais, mais l’idée de la combiner avec le tronçon Branche-Saleinaz du TMB, puis de les prolonger avec l’incontournable tortillard de la Deuve, était une perspective trop appétissante pour ne pas la remettre au programme du dernier lundi de ce juillet dont « surprenant » n’aura été que le prénom.
Evidemment, sur un itinéraire de 32 kilomètres, incluant 1’800 m de D+, ce n’est pas comme dans le saucisson, tout n’a pas été bon. A commencer par la météo, visuellement digne de ce lointain novembre 2007 précité, juste moins froide et (beaucoup) plus humide. Ensuite, le premier secteur de la descente, entre Téjeur, le point culminant de notre journée, et l’alpage de la Sasse, via un sillon, aussi profond que localement invisible, loin de ce qu’on est en droit d’attendre d’un chemin pédestre, aussi balisé rouge et blanc soit-il.
Pour le reste, tout a répondu à nos espérances. La deuxième partie de la descente, de la Sasse à Branche, via l’alpage du Broccard. Le tronçon de « TMB », d’abord perché au-dessus des eaux de la Dranse, puis posé sur la Crête de Saleinaz. Le toboggan de la Deuve, fidèle à sa réputation ondulante et racineuse. Et enfin, « last but not least », le superbe « timing » de la journée qui nous a ramené aux voitures juste au moment où le premier orage se déclenchait.
La remontée de Fornex à Vichères, via le chemin de la regrettée « Pecca Bike », presqu'un simple formalité en assistés.
Le plus difficile y était peut-être d'éviter ses interminables rangées d'orties géantes et très envahissantes.
A l'approche des 2'000 mètres nous retrouvons le brouillard, symbole de ce juillet 21 « surprenant ».
S'il n'y avait pas autant de manches courtes, on pourrait penser que cette photo a été prise en novembre.
La remontée du téléski de la Vuardette, hors saison hivernale, reste une sacré gageure, même en assistés.
Ca pulse à tout va et ça pique un peu le c.., position en bec de sel oblige.
Le phénoménal panorama offert d'ordinaire par la crête sommitale du domaine skiable de Bavon, est aujourd'hui, aux abonnés absents.
Au contraire de son chemin de crête, qui n'a rien perdu de ses pourcentages toujours aussi ardus à vaincre, même épaulé par Mr Brose.
Téjeur : trouver le départ de son chemin par beau temps, ce n'est jamais gagné, alors avec cette météo « londonienne », c'était vraiment « coton » ;-)
D'ailleurs ceux qui on appelé « chemin » ce sillon à la fois furtif et profond, ne doivent pas être les mêmes que ceux qui sont chargés de son (non)entretien.
La traversée du vertigineux torrent de la Sasse. Je vous laisse imaginer ce même passage durant la première quinzaine de cet inoubliable juillet.
Finalement, une fois à l'alpage, nous retrouvons simultanément un chemin et du soleil.
De novembre on repasserai (presque) à septembre.
Comme souvent, à proximité des étables, les lignes se démultiplient, suivant les humeurs ou les habitudes de leurs pensionnaires de l'été.
En revanche, hors du sentier, la topographie ultra bosselée et piégeuse de tout ce secteur, reste de mise.
Le bonheur du pré partagé ? Oui, mais la « beuse » aussi.
Tout comme les grandes gentianes, qui colonisent tout ce versant très déversant.
Conciliante, joueuse et rasée de près : la seconde partie de notre descente n'a vraiment rien de commun avec son tronçon supérieur.
Enfin, si une bonne dose d'humidité qui imprègne tout.
Le toboggan du Broccard, version « attrape-moi, si tu peux »...
... ou version plus stylée et appliquée.
Les deux options sont possibles sur ce superbe et inédit tortillard.
Un petit tronçon de « TMB » pour un lundi ? Que c'est bien choisi.
Dernier « single » de l'itinéraire, au départ de la Deuve, le chemin « des raccards du Blé ».
Un tortillard génial à faire au moins une fois dans une vie de biker.
Tortueux et beaucoup plus racineux que réellement piégeux, il est à éviter uniquement en cas de forte humidité.
L'été 2021, LA saison des champignons ? Plus que ça, un micro-climat idéal pour nos amis eucaryotes pluricellulaires ou unicellulaires.
Deuxième tronçon de « TMB » pour un final aussi inédit qu'apprécié.