Jeizinen, on y vient parce que son réseau de chemins est l’un des plus variés, des plus ludiques et des mieux entretenus du Vieux-Pays. Jeizinen, on y revient, parce que, jamais, on en repart déçus. Jeizinen, on y revient encore parce que, quand on croit connaitre tous ses chemins, il en reste toujours un que l’on n’avait pas encore roulé. Comme, par exemple, celui du Horiläger, tortillard perché sur son arête au-dessus de la petite, mais célèbre, chapelle de bois de Faldumalp.
Résultat des courses : très positif dans l’ensemble. Si l’ascension supplémentaire, au-dessus de Oberi Meiggu, via la piste qui a servi pour la construction des paravalanches se passe sans grandes difficultés, pour le début de la descente, il vaut mieux avoir les yeux en face des trous, parce que le pierrier sommital demande de l’attention et du doigté pour en maitriser son tracé engagé et sa déclivité avérée. Ensuite, une fois l’étage des mélèzes retrouvé, le « unbekannter Wanderweg » revient rapidement à de meilleurs sentiments. Il rajoute du lacet à son tracé et en réduit inexorablement ses pourcentages pour le rendre quasiment divin à défaut de véritablement fréquenté.
Même provisoirement « dégroudonnée » l’ascension, à partir de Underi Fäsilalpu, reste un joli exercice de puls’ et de jambes.
Si le tapis jaune y est désormais déroulé, ses inavouables pourcentages sont toujours au rendez-vous.
Procession dominicale pour une insolite petite chapelle de béton et de verre.
Pas de péchés signifie pas de pénitence. Du coup, point d'arrêt prière, mais une rapide transition pastorale en direction de Heruhubel.
Si son chemin est plutôt large, en revanche, côté déclivité, Heruhubel ne fait jamais dans la facilité.
Ciel de foehn pour fêter un enième retour aux origines de Herr JP.
Quel que soit l'itinéraire, y a toujours un moment où il finit par redescendre.
Alors, même si jusqu'aux portes du Loetschental, notre « wanderweg » est un adepte des montagnes russes, tout ce qui est roulable grâce à la gravité est bon à prendre.
Max, jamais menaçant, mais toujours partant.
Du lacet et du gravier : le ton de notre journée est maintenant donné.
Une fois n'est pas coutume, après la montée, au-dessus d'Oberi Meiggu, il y a encore de la montée.
Via un piste plutôt accommodante, ancien accès de chantier oblige.
Accomodante et panoramique comme aucune autre. La piste idéale ?
Et quand la piste s'évanouit, c'est un chemin du même acabit qui prend le relai...
... pour de derniers hectomètres, sous le signe de la caillasse, des murs de pierres sèches et de l'acier rouillé.
Poussage de concert ou concert de poussage ? Peu importe tant qu'on continue de s'élever.
Epaulés par les rafales de foehn et accueillis par les premiers véritables rayons de soleil de la journée...
... nous émergeons à Horiläger émerveillés.
Estomacs rapidement calés, il faut déjà les remettre à l'épreuve pour la plongée sommitale et de son pierrier (très) incliné.
En attendant que Madame déclivité calme ses ardeurs, chacun y va de sa technique et de sa ligne pour gérer sa plongée en apnée.
Dès que les premiers lacets entrent en scène, de désescalade, notre tracé redevient descente.
L'automne en pentes douces ? Si, pour la saison, c'est désormais acquis, pour la déclivité, y a encore de quoi faire, malgré l'accumulation de lacets.
Car quand Dame Déclivité devient (à peu près) raisonnable, il reste encore des marches à franchir ...
.... et des passages en balcon, à gérer.
A terrain acide, mélèzes nombreux et heureux.
Quel qu'en soit leur pH, l'ami Oli apprécie toutes les terres. Pourvu qu'elles rendent les chemins divins.
C'est pas bien de « couper » des lacets ! Mais quand cela se fait via un rocher, c'est moins grave et moins traumatisant pour la prairie environnante.
Face é l'indéfectible vert de l'épicéa, le mélèze répond par d'éphémères embrasements de jaune fluorescent. A chacun sa palette.
A l'approche de la petite chapelle en bois de Faldumalp ...
... les grands pécheurs se préparent à faire pénitence ...
... alors que ceux qui n'ont rien à confesser, passe leur chemin pour aller voir plus loin.
Comme par exemple du côté de Jeizinen...
... pour retrouver l'incontournable Erschmatt Highway ...
.... et ses toujours appréciables virages relevés.
Au rayon retrouvailles, il y a ensuite, le Niedergampelweg, et son habituel ruban de caillasse mobile ...
... et de « slab rock » à défier.
Quand la plaine remonte à la vitesse grand V et que la terre meuble prend la place du rocher ...
... c'est que le délicieux café de Metje-Hüs ne demande qu'à être servi.
La caféine tout juste passée dans le système nerveux ...
... elle doit déjà être mise à contribution pour gérer la suite des pièges du tracé.