Depuis que notre météo s’est mise à ressembler à la leur, nous avons les mêmes soucis que nos lointains amis « brito-colombiens ». A savoir, comment faire sécher les affaires de VTT entre deux sorties ?
Chaussures, sac à dos et vestes de pluie encore humides, nous voilà repartis sur les chemins des hauts de Fully, pour un autre grand classique du coin, le Tour du Chavalard, au départ d’Ovronnaz.
Eh bien, si le coin est toujours aussi beau, son itinéraire toujours aussi exigeant, ses chemins sont clairement plus accueillants quand il ne pleut pas des seaux et que les températures sont agréablement réchauffées par un foehn persistant.
Et si nos « chers » prévisionnistes de MétéoSuisse ont vu plus juste que le week-end passé, il se pourrait bien que notre ami « indien » se soit enfin décidé à s’installer quelques jours dans nos contrées.
Mieux vaut tard que jamais !
Quant Tita Seri est est en vue, c'est que la partie roulante de l'ascension est derrière nous.
Et, forcément, la partie « casse-pattes », devant.
Même si elle débute par un « drè dans l’pentu» improvisé pour rejoindre un chemin dont l'entrée a été mal négociée.
Accompagnant d'un jour, l'ami Max n'est jamais le dernier quand la déclivité profite de la force de gravité terrestre.
D'ailleurs, il n'est pas non plus le dernier, quand cette même déclivité décide de s'inverser méchamment.
Si, évidemment, l'ascension du col de Fenestral par son versant nord, ne passe pas intégralement « sellé », en assisté y a quand même moyen de pas mal y rouler.
A condition de ne rien lâcher et de pulser, parfois plus que de raison.
Mais, à l'impossible, localement nul n'est tenu.
Changement de rive, même programme. En selle et contre tout !
Tout, jusqu'au dernier lacet.
Changement de verstant, de commune et de climat. Malgré, ou à cause du foehn, les températures prennent l'ascenseur en même temps que l'ombre perd sa raison d'être.
Cabane de Fenestral, quinze minutes d'arrêt (obligatoire).
On voit rapidement l'effet de la caféine sur le pilotage de certaines adeptes de grains torréfiés.
Quand on revoit une deuxième face de Tita Seri, c'est que le chemin sommital, roulant et accueillant, a déjà laissé la place à son petit frère beaucoup plus turbulent.
Pas de quoi faire perdre son flegme à l'ami Fabien, autre compagnon d'un jour.
L'OTB de la journée à peine digéré, retour en selle volontaire d'un Max la menace désormais aussi prudent que tremblant.
Foehn sur le Mont-Blanc rime souvent avec bonheur du biker valaisan.
Un lac supérieur de Sorniot visiblement en mal d'eau malgré une année particulièrement arrosée.
Un Max concentré comme jamais ....
... mais pas forcément attentif aux conseils avisés qui lui disaient de préférer le pré. Résultat : pied, pied et repieds !
Du Moléson, il y voit sa maison, mais de Sorniot, je vois mon bureau.
Mur de foehn sur les « Valaisannes », ou quand le malheur des uns, fait le bonheur des autres.
Mélèzes en phase de mue, du vert au jaune, et l'ami Max, en phase de retrouver rythme et confiance.
Me souviens pas d'avoir vu autant de jaune, dimanche passé. En même temps, il pleuvait des cordes et le brouillard enveloppait tout.
Le tortillard de Lousine, quelques cailloux déplacés par le passage du bétail, mais toujours aussi généreux en lacets lascifs.
Le dernier chemin n'est pas le moins caillouteux de notre itinéraire.