En règle générale, quand nous allons rendre visite à Marlène, via son col, nous avons l’habitude d’aller ensuite saluer sa voisine du dessus, la Pierre (à Voir), via sa Comba Plane. Mais, une fois n’est pas coutume, en ce premier (jour de) juin, Dame Marlène chaleureusement saluée, nous avons choisi de revenir un peu sur nos pas pour d’aller trouver sa voisine du dessous, la fort sympathique Dame Tournelle.
Excellent choix, le chemin qui s’accroche d’abord aux flancs avant de transiter par le (faux) col de Madame Tournelle est parmi les plus « bikable » du secteur. Complété par la « MAC » qui plonge vers les Chutes du Bisse, puis par le tortillard des Plannards, voilà une boucle qui mérite franchement le détour.
Rouler local consiste parfois à ressasser certains tronçons ou à en user certains autres jusqu’à la corde. Mais quand votre voisinage propose une telle quantité et une telle variété de sentiers, rouler à proximité de chez soi s’apparente clairement à rouler inspiré.
Et quand on a la chance d’avoir des voisines aussi sympathiques que Mesdames Marlène et Tournelle, la courtoisie veut qu’il faut savoir leur rendre une petite visite au moins une fois par saison.
Encore un matin, mais un matin pas pour rien, n'en déplaise à M. Goldman.
Après les 1000 premiers mètres d'ascension, le choix entre piste ou bisse ne se pose pas une seule seconde.
Le Bisse du Levron, hors saison, reste un met de choix pour transiter vers les hauts de Verbier.
Nous avons l'habitude de le rouler redurci, en fin de saison, mais remplacer la glace et la neige par des parterres de fleurs, ça lui donne une autre charme.
Entre les orages de la nuit et ceux déjà annoncés pour la fin de journée, le créneau est aussi étroit que le tracé du bisse.
Ce qui, dans tous les cas, n'est clairement pas une raison suffisante pour se priver d'aller rouler.
Toujour le bisse du Levron, mais 7 km plus loin. Toujours en pente douce, mais toujours pas d'ouverture pour envisager un premier Mille.
Si vous n'aviez jamais vu une marmotte faire de la luge, désormais, vous ne pourrez plus le dire.
Même si nous ne sommes désormais plus en mai, pour un petit jour, l'accès au col de la Marlène reste constellé de névés.
Du coup, pour atteindre la col de la Marlène, à son chemin du versant Nord, nous préférons sa crête (à peu près) déneigée.
Une crête qui, une fois escaladée, nécessite forcément d'être redescendue.
Un col, quatre options. Enfin, pas exactement, parce que le retour vers Savoleyres est clairement trop enneigé et l'ascension vers la Pierre (à Voir) pas assez « bikable » pour nous attirer. Reste Comba Plane et ses pierriers ou la Tournelle.
Une brève délibération et nous voilà parti pour rendre une petite visite à Dame Tournelle.
Une Dame Tournelle qui a la chance de vivre dans un quartier d'emblée accueillant.
Un chemin à flanc, localement étroit, mais u nchemin aussi « flowy » que bien profilé pour n'avoir que très peu à pédaler.
Au premier (faux) col, l'option « U-Turn » pour un direct vers l'alpage de la Marlène, ne trouve pas grâce.
L'option « Full Est » reste notre préférée. Et comme nous ne l'avons jamais roulée, elle entre directement dans la case « Va et découvre ton pays ».
Un fort beau pays, d'ailleurs, desservi par un fort beau chemin.
Un chemin tortueux, mais jamais trop.
Un chemin perché, mais jamais trop.
Un chemin piégeux, mais jamais trop.
Un chemin panoramique, mais pas que.
Un chemin cassant, mais jamais fracassant.
Et surtout un chemin qui finit par nous proposer de franchir l'épaulement faussement appelé col de la Tournelle.
D'un coup d'un seul, le menu change. D'accueillant, le chemin devient vivant, voir très vivant.
Même si Comba Plane n'est pas au menu du jour, on ne va quand même pas se priver d'un morceau de Chutes du Bisse, en « Secondi Piatti ».
Notre raccourci est clairement trop étroit et technique pour qu'on puisse profiter de l'incroyable panorama qu'il offre. Et c'est bien dommage.
Du Moléson, on y voit ma maison. Eh bien, de « l'itre » de Dame Marlène, on y voit aussi la mienne.
Tant qu'il restera du pré à rouler, on ne sera jamais les derniers.
Quand les à-pics sont à portée de roues, c'est qu'il va falloir se préparer à tricoter.
Quelques mailles parfaitement comestibles, et d'autres.... moins.
Troisième tronçon de Bisse du Levron : le retour « interdit ».
Rendez-vous en terrain connu : le tortillard des Plannards.
Toujours aussi virevoltant, même s'il est aussi de plus en plus cassant.
De cassant à « Rocky Garden », il y a encore clairement quelques sessions à y prévoir.