La première semaine de l’automne calendaire a coïncidé, une fois encore, avec la première offensive de l’hiver. Comme souvent en septembre, la limite des chutes de neige descend jusqu’en moyenne montagne, favorisée par plusieurs jours à la météo intensément perturbée. Si l’épisode est habituel, ses conséquences sur la saison de bike sont rapidement perceptibles. Les versants nord et les itinéraires dépassant les 2’500 mètres disparaissent de notre « To Ride List » jusqu’à l’été prochain. Mais, malgré un terrain de jeu restreint, il reste largement de quoi faire du bon VTT.
A commencer par le grand classique des hauts de Fully, l’itinéraire menant à son célèbre portail. En attendant que la Commune valide son « plan bike » et que les nouveaux chemins projetés soient tracés, le parcours du Portail reste un mets de choix à se mettre sous le crampon automnal. Bien exposé et avec un « top » ne dépassant que de peu les fatidiques 2’300 mètres, il reste souvent roulable tard dans la saison.
38 kilomètres, 1’480 mètres de dénivelé et un soleil retrouvé, à défaut de températures véritablement de saison, notre menu dominical a, une fois encore, fait notre bonheur.
Première pause sur l'interminable ascension vers l'alpage de Malève, la table de pique nique des Paccotaires et son soleil extrêmement bienvenu.
A partir de la cabane de Scex Carro, il n'y a plus de pistes, que des chemins. Ou des tracés non répertoriés s'en rapprochant plus ou moins...
Sur un itinéraire qui propose régulièrement des passages piégeux, ne jamais faire « pied » reste une gageure, même en assistés.
Sourire crispé ou sourire fatigué, ce qui compte c'est de sourire.
Avec un peu de chance et doigté, elle aurait pu passer, cette redoutable épingle en montée.
Toutes Dents dehors, surtout celles du pignon le plus gros, pourcentages velus, obligent.
Savoir d'où l'on vient et voir où l'on va ! La vie et le VTT ont plus de points communs qu'on ne pourrait le penser.
2'330 mètres pour trouver, enfin, un peu d'horizontalité. Dire qu'il a fallu pédaler pour s'y hisser n'est qu'un doux euphémisme.
Chemin perché avec vue imprenable sur un pont pour suicidaires. Et si Gueuroz, pour une fois, n'était pas conté ?
Midi commence sérieusement à montrer les Dents.
Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai été aussi attentif à mon dérailleur. Chat échaudé craint l'eau froide de l'Invergneux....
De bleu, de bleu, quel ciel ! Après une semaine compète de grisaille humide et froide, voilà une simple couleur qui redonne tout son éclat à une nature sublimée par la lumière.
L'approche du Portail reste toujours un grand moment pour les yeux.
Normalement, toutes les pièces ont deux faces.
Mais ici, plus que partout ailleurs, pile, ça claque !
Et face, ça claque aussi !
Duo de vélos en or massif pour un chemin aussi divin que panoramique.
Dans mon billet, j'ai évoqué les faces nord et l'altitude. J'aurai aussi pu me contenter de cette photo du Grand Chavalard pour illustrer mon propos.
Déjà beaucoup de blanc, comme souvent en septembre, mais un été indien qui n'a peut-être pas encore dit son dernier. Et si la saison VTT n'était pas terminée ?
A bien y regarder, on devine, au loin, le stratus cher à nos voisins du plateau. Mais, en fait, ce n'est pas forcément bien de zieuter chez ses voisins.
Rare photo de famille au moment de changer de versant.
Un peu d'horizontalité suspendue dans un royaume de verticalité.
Si du Moléson, on y voit sa maison, du Portail, on voit celle de JP. Sauf qu'ici il est déconseillé de rouler en regardant autre chose que le chemin.
Voire même, pour quelques (rares) passages, il est carrément conseillé de les aborder à pieds.
Alors que pour d'autres, il y a moyen de tenter, en prenant quand même une ou deux précautions.
Au final, le chemin du Portail est, cette année, plus « bikable », parce que moins déversant, que souvent. Qui sommes-nous, pour nous en plaindre ?
Canada ? Non, juste Sorniot et et son sublime lac inférieur.
Les Combins à portée de main ....
... mais le coeur emballé par la toujours redoutable montée en gravier.
L'Erié Highway ! A ne pas confondre avec sa grande soeur australienne et 1664 kilomètres de bitume.
Aux plaines désertiques du Nullarbor, nous préférons les falaises du Chavalard. A chacun sa cam'.
Lisse comme la peau d'un bébé, le tortillard de Lousine s'apparente à la « cherry on the cake » de notre journée.
Moins lisse, voire même carrément cabossée, la plongée sur Chiboz en version tous les cailloux réunis dans un même chemin.
A sa route, pourtant réputée pentue et tortueuse, nous préférons le chemin qui relie Chiboz au torrent de l'Echerche.
Et un dernier chemin pour la route ? Par exemple, celui qui mène à Buitonne d'en Haut pour terminer la journée en beauté.