Déluge de soleil et douceur excessive ont uni leurs ardeurs pour transformer cette seconde grande classique hivernale de la rive droite en véritable rando printanière, digne d’une mi-avril. Et qui dit rando printanière, dit souvent neige transformée. Eh bien, non, pas encore. En tout cas pas dans sa partie supérieure, sur laquelle les vastes pentes de l’alpage de Pointet restent encore délicieusement skiables. Certaines avec un peu de force et de vitesse, d’autres avec plus de délicatesse, d’autres encore juste en laissant filer les skis pour tailler la fine pellicule localement redurcie.
En revanche, avec les conditions de redoux que nous connaissons actuellement, l’aspect le plus délicat de cette rando sur les hauteurs contheysannes, réside peut-être dans les risques encourus sur sa longue et tortueuse route d’accès. Outre les innombrables arbres renversés témoignant de la violence de la tempête Joachim et de l’enneigement consécutif aussi brutal que conséquent, les multiples coulées de neige humide mêlée de boue et les innombrables chutes de pierres forcent les randonneurs-automobilistes à un slalom parfois délicat bien avant d’avoir les skis aux pieds.