Dernier week-end de l’automne 2017. Un dimanche matin ordinaire et un dimanche soir qui le fut beaucoup moins. Souvenez-vous, amis du Vieux-Pays, ce 10 décembre durant lequel 80 centimètres de neige sont tombés jusqu’en plaine provocant la plus grande gabegie routière, autoroutière et ferroviaire de ce jeune siècle. Au-delà de cet événement hors-norme, ce 10 décembre a aussi marqué, par la même occasion, le coup d’envoi d’un hiver qui ne le fut pas moins, du point de vue « or blanc ».
Alors, quand Dame Météo a fièrement annoncé une bonne grosse succession de perturbations en provenance du nord-ouest, pour ce même week-end 2018, on s’est tous un peu mis à rêver d’un nouveau scénario de film publicitaire pour drogués de poudre et de ski. La neige sonne toujours deux fois ou l’histoire d’un timing parfait.
Résultat des courses, (pour la vallée du Trient), en trois jours, il est tombé :
– 152cm de neige à 2250 m
– 93cm de neige à 1950 m
– 51cm de neige et 54.4 litres d’eau par m2 à 1300 mètres
– encore plus d’eau, mais 0 cm de neige en plaine
Pas mal, mais peut mieux faire !
En attendant cette amélioration prévisible et espérée, nous avons déjà commencé par ressortir nos skis de la cave pour aller voir à quoi ressemble ce nouveau millésime précoce. De trop nombreux hivers nous ayant habitué à chausser seulement après la mi-janvier, on aurait pu croire que randonner en décembre était définitivement devenu un plaisir inaccessible. En fait, deux hivers successifs viennent de nous démontrer que c’est juste rare et donc particulièrement appréciable.
Hivers d’antan, le retour, épisode 2 et une cuvée 18/19 qui démarre tout en douceur, en soleil et en froideur ventée du côté de l’incontournable vallon de Barasson.
La solitude du randonneur à skis illustrée par l'image...
-10°, l'incontournable bise glaciale descendant la vallée et des sourires qui en disent long sur le bonheur de ressortir les skis.
Trop froid, mais trop bien !
3/4 d'heure d'ombre et de bise glaciale, puis, à la hauteur de la 2ème cheminée, enfin le soleil promis.
Doudounes et niqab pour la montée en disent plus long que toutes les descriptions du monde.
A chacun sa voie, à chacun ses envies. Ou plutôt ses (petits) besoins.
A la croisée des chemins, la branche gauche, loin d'être ignorée, est quand même la moins fréquentée.
Abrités du vent, sa douce déclivité et son vaillant soleil en feraient presque une trace de rêve.
Alors, avant d'affronter la dernière pente, à l'ombre de son col, un petit check de motivation n'est pas de trop.
Même pas besoin de commenter. La froidure se lit sur la photo. Les -15° ne doivent pas être bien loin, et, encore, on est momentanément à l'abri du vent.
Pas fâchée de ré-émerger au soleil.
Les derniers mètres avant le col nous permettent d'entrevoir les conditions de Barasson Beach.
Un panorama d'exception, mais un vent d'ouest décoiffant. Du coup les -15° deviennent littéralement insupportables.
Oupsss. Excusez-moi d'avoir éternuer trop fort !
Rapide retour dans l'ombre quasi protectrice d'un col vraiment trop venté, pour les premiers virages d'un millésime 18/19 prometteur.
L'avantage avec des températures aussi basses, c'est qu'on est sûr de trouver de la poudreuse à skier.
Beaucoup de monde au parking, mais finalement pas autant de traces que redouté.
Même l'adret de ce sympathique vallon est encore en parfaites conditions.
Petite couche de poudre sur fond dur. Le rêve, y compris ou surtout, pour les skieuses moins aguerries.
Tu t'es vue quand t'as bu ?
Congelés mais pas rassasiés. Tous les virages jusqu'au dernier.