Un jour férié en terre catholique pour cause de « Fête-Dieu », une météo « mi-fugues, mi-raison » comme ce printemps 2012 en est désormais coutumier et un itinéraire résolumment sans nuances. Trois ingrédients simples pour une recette pleine de piquant.
« Dri ho ! Dri ba ! », ou les deux faces d’une même pièce, Curala.
Pile, la place que tous les skieurs fréquentant le domaine skiable de Verbier connaissent pour pouvoir y parquer gratuitement leur voiture. Et face, le nid d’aigle, perché quasiment à sa verticale, quelque part au-dessus des vertigineux apics surplombant la chapelle de St-Christophe. Entre les deux 1’100 mètres de déniv’ à s’enfiler dans le cornet, d’abord via une ascension « directissime », plateau de 22, gros mollets et puls’ dans la zone rouge, suivie d’une descente « abrubtissime », disques fumants, appuis-poignets et roue arrière en glisse quasi permanente.
Un jeudi finalement aussi inédit qu’exclusif.
Nom : Diabley
Prénom : Pentu.
Etat-civil : 4.5 kilomètres, 500 mètres de D+ et 12 lacets.
Signe particulier : juge de paix de la préparation printanière.
Une seule cavalière, mais deux belles montures.
Route de Chevillard et chemin du Château, étroits cousins très proches de Sir Diabley, récemment avalé.
Petit APN, mais gros zoom.
Telle est prise qui croyait prendre.
Un chemin certes étroit mais plutôt horizontal...
... que seul son balisage trahit dans un premier temps.
Pourtant, rapidement, l'inclinaison remonte la pente.
Bon, ce virage-là, si tu pouvais éviter de le rater, ça arrangerait sûrement Air Glacier, sauf si t'as déjà appris à ton Pivot à voler.
Et là, tu commences à la visualiser, l'inclinaison ?
Quatre doigts de Hope pour un exercice qui commence à sentir le métal chauffé.
Quelques cassures aussi humides que traîtresses,
deux ou trois virages jockerless,
des dévaloirs bordées d'air et, beaucoup plus bas, d'eau,
du lacet qui a oublié de se refermer mais pas de plonger,
de la terre humide qui incite en permanence la roue arrière à prendre ses aises,
une selle devenue inutile,
(Tiens, ça me rappelle quelque qu'un...)
des rectilignes dont on a pas trop envie de s'éloigner,
ou alors, uniquement pour satisfaire aux caprices du photographe,
et de la racine glissante en pagaille,
pour 1000 mètres de D- empilé sur eux-mêmes, résumés en 9 images et 78 mots.