Il y a eu les « Twin Towers », il y a maintenant les « Twin Rides ».
Des parcours jumeaux, mais pourtant différents.
C’est le même départ, le même point de contournement et la même arrivée, mais pas vraiment le même itinéraire. C’est le même coteau, la même région, mais pas complètement le même cheminement. Ce sont les mêmes villages, les mêmes hameaux, mais reliés par des chemins voisins, parallèles ou convergents. C’est encore et toujours ce formidable versant allant de Loèche à Jeizinen, un démarrage de Gampel et une longue boucle jusqu’à Torrentalp, mais via un parcours en grande partie inédit.
On ne change pas une équipe qui gagne, encore moins un menu qui cartonne.
Dans un adret grouillant de tant de sentiers, tracer un itinéraire distinct pour chaque jour de selle ne tient finalement qu’à un peu d’imagination et un compte SwissMobile. Après toutes ces années de bike et tous ces chemins découverts, dire qu’il reste encore des « traits tillés » jamais visités parait aussi incroyable qu’hautement appréciable !
Si le ciel du Valais est (presque) toujours bleu, ses sentiers, qu’ils soient du haut ou du bas, sont probablement bien plus nombreux qu’on ne pourra jamais le chanter.
« Jeizi 17 », épisode 5 et, si les prévisions météo se confirment, probablement « The End ».
Engersch, quelques minutes après l'arrivée de la cabine de 0940. Réaménagement généralisé des tenues pour les adapter au mode montée.
Que peuvent bien se dire deux ressortissants britanniques, l'un d'Halifax, l'autre des Highlands, quand ils se rencontrent au bord d'un chemin haut-valaisan ?
Le "wanderweg" de Bachalp, premier indication sur l\'état de forme et sur les conditions du terrain. Un peu plus collant, donc encore plus exigeant.
L'Oberu Climbing Trail, son grand frère, démarre comme toujours en fanfare...
... avant de se la jouer dégelé et collant, puis carrément sables mouvants.
Trois centimètres de boue et un millier d'aiguilles des mélèzes collés sur chaque roue, un cocktail légèrement harassant à emmenener.
Le retour au sec est aussi appréciable que recrépissant, augmentation de la vitesse de rotation des roues oblige.
Bête à deux têtes ou tandem à la géométrie mal étudiée ? Peu importe, l'important reste de pédaler de concert.
Alpage de Teugmatte, le premier des nouveaux chemins de notre itinéraire "jumeau"
Chemin avec vue localement panoramique.
Parfois collant, il démontre pourtant un potentiel plus qu'intéressant
Ombres chinoises sur un nouveau bain de boue...
... pour Oli & Chloé, notre inséparable duo papotant.
Ondulant mais toujours conciliant, ce chemin est parfait pour le bike. Normal, me direz-vous, il a été tracé pour son usage.
Obere Guggerhubel, borborygme improbable avec vue imprenable sur l'autre versant du Roestigraben.
Le temps d'une photo et de Graben, le somptueux promontoire se fait Roesti pour une pause casse-dalle bien méritée.
Roulez toujours couvert, même si toutes les pyramides ne sont pas aussi friables que celles des contreforts du Horlini.
La première perturbation hivernale maintenue aux portes du Vieux-Pays par un foehn forcissant...
... nous permet au moins de boucler au sec, à défaut de soleil radieux.
Si l'ami Guillaume roule en Spé, ce serait plutôt à Canyon de s'inspirer de l'endroit pour y faire une publicité.
Point culminant atteint, l'heure du grand basculement a sonné.
Première étape de notre plongée, Tschärmilonga...
... où quelques ressauts boueux et verglacés nous imposent de nouvelles pulsations ...
... pour transiter vers notre point de contournement habituel, le pittoresque hameau de Torrentalp.
En attendant qu'il se recouvre d'or blanc, le bonheur est toujours dans le pré, même s'il reste encor sur deux roues cramponnées
Si Inden est à nouveau à l'horizon, il n'aura pas l'heur de voir notre sueur, aujourd'hui.
Notre menu prévoit un retour sur Albinen, via Oberdietu et son chemin accroché aux flancs escapés du Dorbugrabu.
A chaque traversée de la célèbre forêt brûlée de Thel, sa palette de couleur évolue. Aujourd'hui, elle a choisi un camaïeu de marron et de cuivre pour égayer notre passage
La piste de bobsleigh de Willer est déjà prête pour les JO de 2026. Sillon bien marqué, virages relevés. Il faudra juste penser à changer son exposition pour la garder en conditions.
Au fil des heures, le gris gagne. Et pas seulement grâce à la minéralité omniprésente de Rothafen.
Du vert golfeur et du gris autoroutier, la plaine du Rhône réapparaît dans notre champs de vision, vêtue de ses nouveaux atours.
Rothafen Stockweg 2017, The Last Session ? Qui sait, désormais, avec tous les caprices de Dame Météo ?
Dame Chloé, tout en finesse et en application...
... à travers des arbres à perruques explosant de rouge, pour leur dernier coup d'éclat de la saison.
Cela en avait été le premier, sera-ce également le dernier chemin de notre saison ?