Cette histoire de « naz » avait déjà été l’occasion d’une sortie mémorable , en décembre 2008, dans le sens Ouest-Est. De « Doréne » vers « Ovronne », pour « ceuss » qui parlent le valaisan couramment. Terminée de nuit, elle nous a laissé tellement de bons souvenirs que nous avons choisi de la remettre au programme en cette fin de semaine extrêmement printanière. Inversé et (peut-être) mieux organisé, cet itinéraire comportant autant de haut-bas topographiques que logistiques, trois bus, deux télésièges, un téléphérique pour trois cols, a encore gagné en convivialité avec l’arrêt « spaghett’ » prévu sur les hauteurs panoramiques de la Giète, autre « az » qu’il est de bon ton de ne pas prononcer quand on habite le Vieux-Pays.
16 février, nouvelle date « officielle » de début du printemps ? Question températures et ensoleillement, il n’y a pas de doutes. En revanche, question durée du jour, peut encore mieux faire car nous avons, une fois encore, quasiment bouclé à la nuit.
Fenestral-Demècre, l’histoire d’une longue et belle journée de ski, sans fins (de mots), ni faim (au ventre).
Le Grand Pré d'Euloi pas glacial. Cette fois, y a plus de doute,, le printemps toque à la porte.
Ceci dit, le versant nord du col de Fenestral est encore en conditions très hivernales. Ce qui est loin de nous déplaire.
Hiver ou printemps, la procession "fenestralienne" ne se dément jamais.
L'ultime conversion est aussi, paradoxalement, la première de cette brève ascension tracée souvent directe.
Vite abordés, vite expédiés, les 350 premiers mètres de D+ ne sont déjà plus qu'un souvenir frais et ombragé.
Changement de configuration avec vue ! Y a pire pour dépeauter et se rhabiller.
Le premier virage de la journée n'est pas le plus convaincant. La faute à une neige encore mal revenue, démarrage matinal oblige.
A défaut de s'affoler, il faut juste ouvrir les yeux pour éviter le "trafolé".
Les premières transitions à flanc n'offrent de loin pas un revêtement très encourageant...
... et puis, la surprise, avec un grand "S".
Une fine couche de neige encore poudreuse et vierge qui n'attendait visiblement que nous pour se parer de belles arabesques finement ciselées.
Même Dame Céline qui n'est jamais la première pour tailler "drè dans le pentu" se lâche pour profiter de l'accueillant molleton.
Un nouveau samedi matin qui va bien !
Jambes encore vaillantes et neige accueillante, le duo win-win de ce surprenant début de journée sur les skis.
Après chaque pan tracé, une courte transition nous offre l'opportunité de rencontrer son voisin d'à côté
Comme une irrépressible envie de plonger ?
Pas de pic à glace pour la baignade ? Tant pis, on va continuer à carver.
Feuz va trouver à qui parler lors de la prochaine DH de coupe du monde.
Profiter de chaque virage jusqu'au dernier...
... avant de "repeauter" pour attaquer le second col de la journée.
Même si notre début d'ascension vers Demècre prend des allures de montagnes russes...
... l'incroyable panorama qu'il propose sur nos chères "valaisannes" est absolument bluffant.
Le moment où l'on voit d'où l'on vient, mais pas encore précisément où l'on va.
Les tronçons s'enchaînent mais le gain d'altitude varie avec leur déclivité relative.
Finalement, on va profiter du Creux de Branson et contourner le Diabley par le sud...
... histoire de ne pas faire plus de D+ que nécessaire.
Les corniches de l'arête sont en vue ...
.... mais pas forcément aisées à vaincre, skis aux pieds.
D'ailleurs, certain(e)s optent pour leur contournement plutôt que de les affronter frontalement.
Beau pays ! Non, trop beau pays !
Pour passer de poudreuse à moelleuse, il n'y avait finalement qu'un vallon à dévaler et un col à remonter.
Notre seconde descente du jour s'annonce beaucoup plus printanière que la première.
Pas grave, on fera avec, d'autant que l'épaisseur de la couche de chantilly reste pour l'instant raisonnable et très agréable à skier.
Par contre, il faut toujours garder un oeil ouvert sur les incessantes variations d'orientation du versant.
Sous peine de surprises particulièrement renversantes.
Sur la partie inférieure, le chemin de la Mine, puis la piste forestière nous évite les affres d'une plongée en forêt sur une couche de neige désormais intégralement ramollie.
Timing parfait, le comité d'accueil est pile poil au rendez-vous de la Giète.
Qu'importe le flacon quand on a la gorge sèche !
Et d'ailleurs, il n'y a visiblement pas d'âge pour apprécier les arômes houblonnés.
De la pasta, du Merlot et une douceur quasi méditerrannéenne. On aurait pas dériver un peu trop au sud en enchainant tous ces cols ?
L'attente du dernier téléphérique avant la nuit...
... ne semble visiblement pas stresser grand monde. Ni, petit monde, d'ailleurs.