Si Jeizinen n’existait pas ?
Il faudrait trouver un autre vieux téléphérique au charme suranné qui nous permettrait de quitter la plaine et de nous élever, en rive droite, sans avoir à pédaler dans la chaleur étouffante.
Si Jeizinen n’existait pas ?
Il faudrait aménager un autre essaim de chemins aussi variés, sinueux et rocailleux que ceux qui constellent cet adret privilégié.
Si Jeizinen n’existait pas ?
Il faudrait édifier un autre balcon aussi pittoresque, ensoleillé et panoramique que celui que ce « village-station » préservé et perché propose.
Si Jeizinen n’existait pas ?
Il faudrait forcément l’inventer, ne serait-ce que pour emmener rouler des amis de longue date, comme Cédric et François.
Heureusement, Jeizinen existe !
Et nous avons la chance de pouvoir y assouvir notre passion du VTT depuis tellement de saisons que ce serait carrément péché ne pas y retourner au moins une fois par année.
La directissime Jiezinen, Underi Fäsialpu, Stafel (Meggialp) : un sacré challenge physique, même en « assistés ».
Nos deux « muscus » du jour, mis à mal mais pas désarçonnés pour autant, par cette terrible montée aux pourcentages inavouables.
Tellement « pas désarçonnés » qu'une fois « chauds », y a plus moyen de les arrêter.
Fonte de névés et lac éphémère : une vision rare et donc, un cliché, forcément à garder et à regarder.
Malgré leur « belle » orientation en adret, les hauteurs de Meggialp regorgent encore de résidus neigeux, preuve d'un hiver plus « blanc » que dans « nos » Alpes Occidentales.
L'ami François et son fidèle « Ripley », troisième du nom, un duo aussi attachant et rustique que les petits chalets de Stafel.
Pour Cédric, l'association avec un vélo ne durant jamais bien longtemps, la comparaison serait plus appropriée avec ce lac qui, dans quelques jours, aura cessé d'exister.
Quand la passion des fleurs rejoint celle du VTT, le sourire « franciscain » se fait un peu moins crispé, malgré les difficultés de la redoutable montée vers Herühubel.
Un Belge à la neige : ne mets pas trop de « carres » et garde de la vitesse, ça va bien (se) passer.
Le point culminant de la journée méritait sûrement bien plus que ce petit geste de victoire.
Direction Loetschental, terre d'origine des « Tschäggättä » et de notre JP « national ».
Grâce à notre arrivée par le chemin de Herühubel, chaque crête nous en dévoile un morceau supplémentaire.
Pour autant, la vallée la plus « sauvage » de notre beau Valais, sait toujours garder une part de mystère, ne serait-ce que grâce à ces limbes nuageuses qui nous prive de la vue de ses hauts sommets.
Petit conciliabule sommital, avant de plonger (en apnée).
3, 2, 1, go ! C'est parti, les amis !
L'appel de la terre d'origine ?
Ou le simple bonheur du chemin partagé.
Underi Meiggu pour un « Nose » de folie qui marque l'entrée dans un chemin de retour vers « Jeizi » balisé et entretenu comme jamais.
Autant de fleurs ? Je ne suis pas sûr que ça soit mérité.
Arblöwindu, Mittalschleif, Charwald, Risigs Chäli, Härzwald, Rueziloiwinu, Seelöwinu, Heimflüewald, Läng Löiwinu puis Steischlagwald retraversés, nous retrouvons les grasses prairies de Jeizinen Downtown.
Le roi de Belgique n'a qu'à bien se tenir ! L'ami François est dans la place... et dans le célèbre cadre en bois de Jeizinen.
La « Erschmatt Highway », toujours aussi gratifiante, mais plus poussiéreuse que jamais.
Belle attitude, malgré le revêtement déjà (trop) sec et fuyant.
Ca méritait bien un « petit » bouquet floral.
Prélude à un « Rock Slab » tout proche ...
... et exécuté avec une belle sérénité.
Tous les lacets jusqu'au dernier sont bons à avaler...
... malgré les kilos de poussière qu'il faut souvent ingérer pour les enchainer.