Un dernier jour « dolomitien » sous forme de cerise « discendente » sur l’énorme gâteau de VTT, de paysages, de rencontres, de gastronomie et de soleil qu’a été cette semaine dans le Val Gardena.
« Una giornata leggera » pour les jambes, mais exigeante pour les bras et le haut du corps. Pratiquement tous les « trails » de la petite station de Canazei, dans le Val di Fassa, y sont passés, y compris le légendaire « Tutti Frutti » qui accueille la manche « EWS » locale. Beaucoup de chemins « aménagés » mais aussi plusieurs « sentieri » naturels dont le dernier, non répertorié, vraiment pas piqués des vers (de Spritz).
Une bien belle journée pour couronner une semaine souvent surprenante mais chaque jour un peu plus gratifiante.
Dolomites, jour 5 : quand on y a goûté, difficile de ne pas projeter d’y revenir, d’autant qu’il y a encore tellement de belles choses à y voir et à y faire.
Après Alexander et Andreas, aujourd'hui, c'est Werner qui officie comme guide de notre équipe réduite.
Rodeline, en Valais, c'est une cave, à Canazei, c'est une piste VTT sous forme de triptyque.
Rodeline 1, une verte pour s'échauffer ...
... et dire « Bon di » aux résidents locaux sans les agresser.
Forcément, avec un guide aussi « engagé » que Werner, le premier chemin de traverse croisé est aussitôt adopté.
Un chemin « semi-aménagé » qui n'oublie jamais d'être « engagé ».
Echauffement terminé, nous voilà de retour au Col Rodella pour enquiller « Tutti Frutfi », la piste EWS (Enduro World Series) locale.
Et on rentre immédiatement dans le vif du sujet : à la combe profonde et moelleuse ...
... « Tutti Fruti » privilégie la crête effilée.
C'est beaucoup plus engagé, mais ça reste gérable, grâce aux « chicken lines » aménagées pour les non
compétiteurs EWS.
Une série de « S » qui restent bien pentus, permettent de contourner les secteurs « jockerless »...
... et d'utiliser le flanc pour éviter la crête quand elle se montre trop exposée.
Pour l'ami Werner, c'est l'occasion de lâcher les freins et de montrer toute sa dextérité.
Pour nous autres, ça permet de rester en selle. Et ce n'est déjà pas toujours gagné.
A chaque épaulement moins escarpé, les lignes se rejoignent ...
... et les niveaux de difficultés s'équilibrent.
Reste que, sur « Tutti Frutti », rien n'est jamais donné et que, jusqu'au dernier mètre, il faut s'attendre à devoir lutter.
Après l'incontournable assiette de « pasta » de 14H00, retour en terre inconnue pour fêter l'après-midi.
Pedonel, un « sentiero naturale », visiblement peu fréquenté...
... qui fait souvent dans la rectiligne ...
... mais jamais dans le confortable.
On comprend vite que son profond sillon a choisi « drès dans le pentu » comme première langue...
... avec option « caillasse instable » pour sa partie intermédiaire.
Et ce n'est rien comparé au secteur inférieur, qui réunit toutes les difficultés dans un cocktail localement au goût fort amer.
Pente, caillasse instable, marches cassantes et exposition au vide.
Il n'y a que l'ami Werner pour avaler ce menu très (trop) corsé avec détermination et sérénité.
Fort heureusement, à l'approche du hameau de Plan, au lieu de se cumuler, les difficultés se succèdent, nous permettant de retrouver un peu d'aplomb.