Habituellement, le rôle d’itinéraire « classique », celui dont on multiplie les éditions durant la saison, est réservée à la « Varneralp ». Mais les choses changent. Notre pratique évolue. Les atouts de certains itinéraires peuvent parfois devenir des défauts, et les désavantages de certains autres, se transformer en attrait. En « assisté, le manque de « roulabilité » de la « Varner », sur sa partie ascendante, nous incite chaque année à moins la pratiquer. A l’opposé, le gros dénivelé menant à la Rinderhuette (1700 m de D+) devient, lui, d’autant moins rebutant, qu’il est quasi entièrement constitué d’une succession de magnifiques chemins qui peuvent être intégralement roulés.
Alors, histoire de faire découvrir à ceux qui n’en connaissait pas certains de ses tronçons les plus éloignés, nous avons refait tous les chemins qui séparent Jeizinen de la Rindhuette. Des chemins variés, parfois naturels, parfois aménagés, mais des chemins toujours « bikables ». Et sur un circuit de pratiquement 40 bornes, c’est loin d’être une courant dans les Alpes Bernoises.
Résultat du match retour : Rinderhuette 2 – Sourires 4
Victoire indiscutable des « bikers » fatigués, poussiéreux, mais ravis de leur journée sur les meilleurs « wanderweg » au départ de Jeizinen.
Underi Fäsilalpu-Niwenalp : en guise de premier chemin du matin, la barre est d'emblée placée très haut.
L'amour est parfois dans le pré, mais plus souvent encore, sur le chemin. Surtout quand, comme celui-ci, il propose un panorama de rêve sur la plus belle « Valais » du monde.
Le deuxième chemin de la journée n'est que le lointain « cousin » du premier et proche voisin occidental. Plus furtif, plus joueur et beaucoup plus exigeant.
Surtout quand on sait qu'il se termine par le redoutable toboggan de Unnär Unnärfald.
LA photo de l'itinéraire : l'ascension, à contresens, du classique Bachalp-Oberu. Un troisième chemin de la journée qui est plus retors qu'il n'y parait.
Thierry et son vélo postal, un duo très en jambes malgré l'assistance limitée disponible pour les sections ascendantes.
Dire que les photos de JP nous avaient manquées, c'est indéniablement enfoncer des portes ouvertes.
Obere Guggerhubel : le quatrième chemin du jour et, peut-être aussi, clairement le plus divin.
Course de Spe ou course de « Dzozets » ? Un peu, voire beaucoup, les deux !
La grandeur d'âme du « biker » ne se mesure pas toujours au chemin parcouru. L'environnement choisi pour pratiquer son activité préférée est aussi à prendre en compte.
Le FlowTrail de Leukerbad en cinquième chemin. Un dessert avalé « cul sec » et gaaaaaaaaaaaaaaaaaaaz en grand !
Même s'il ce n'est pas toujours facile d'y trouver son rythme, à cause de son revêtement bosselé et de son tracé parfois piégeux.
En revanche, le vélo postal, pas forcément à son avantage quand il s'agit d'escalader, trouve ici un terrain parfait pour exprimer toutes ses qualités.
En général, on dit que le vélo va là ou le pilote regarde. C'est vrai, mais, méfiez vous quand même des relevés qui se terminent sans prévenir et des virages qu'il faut boucler sans appui pour les roues.
Sechster Wanderweg des Tages : une descente vers Tschärmilonga qui n'en finit jamais de remonter.
Mais ce n'est rien comparé à son proche voisin oriental : le retour vers Oberu, septième chemin du jour, est, de très loin, le plus exigeant à escalader.
150 mètres de dénivelé regroupé sur 400 mètres, en comptant large. Ca pique (les jambes) et ça pulse (dans la poitrine).
Jambes fatiguées et fortes déclivités n'empêchent en rien d'apprécier l'incroyable panorama proposé.
Quand la forêt brûlée est retraversée, on sait qu'on devrait rapidement retrouver Madame Gravité et boucler.
Osprey, Evoc, Dakine : à chacun son sac et les affaires de VTT seront bien gardées !
Bouquet d'épilobes pour un retour à Oberu unanimement apprécié.
Vu de loin, ça a l'air bien. Vu de près, ça l'est encore bien plus que vous ne pouvez l'imaginer.
Nous l'avions découvert il y a 5 ans, à moitié enneigé, nous retrouvons le tortillard d'Oberu écrasé par la chaleur revenue.
Les aptitudes d'un vélo postal parfaitement dans son élément rendent sa descente particulièrement fumante.
Savoir d'où l'on vient, c'est bien. Mais savoir où l'on va, c'est mieux. Surtout quand les accompagnants comptent sur vous pour vous ramener à bon port via les meilleurs « wanderweg » de la région.
Petit « Rock Slab » deviendra grand ....
... si Dieu lui prête vie et, surtout, courage pour s'y engager.
« Rock Slab » du pauvre ou simple plaisir d'un photographe enfin concrétisé.