Certains d’entre vous, cinéphiles avertis, connaissent certainement le film de Louis Malle, « Milou en mai ». Eh bien, pour fêter le retour de l’été, de notre côté, nous avons entrepris de réaliser « Mille en août ».
Après un mois de juillet en dessous de tout, même des fameuses normes climatiques, et qui s’est régulièrement pris pour un mauvais octobre, remettant du même coup un peu de calme à l’emballement médiatique engendré par les « caniculettes » du récent mois de juin, il était temps qu’août vienne enfin donner une deuxième vie à cet été d’ores et déjà amputé de son tiers.
Pour plein de mauvaises raisons, notre premier et unique « Mille » de la saison n’avait pas entièrement répondu à nos attentes. Indisponibilité pour les uns, itinéraire tronqué les autres, l’idée de remettre le couvert et le célèbre col au nom de nombre au centre de nos préoccupations dominicales n’a pas vraiment peiné à convaincre.
Si l’ascension de son fameux chemin « militaire » reste toujours un beau morceau de motivation et de technique VTT, que dire de sa descente ? Que sa succession de chemins postule clairement au titre de plus beaux « singles » des Alpes Valaisannes ? Surtout avec les modifications récemment apportées dans le secteur de Momin. Que ses 2000 mètres de dénivelé négatifs sont parmi les plus variés et les mieux entretenus de tout le Vieux-Pays ?
On peut dire beaucoup de choses du Col de Mille, mais le mieux, reste encore d’aller y rouler.
Flagrant délit de « gorettage » d'épingle ou entrée dans le chemin des Ânes comme tout le monde ? Les deux !
Le soleil est encore timide, l'air frais et le terrain en phase d'assèchement : chronique d'une nouvelle belle journée « sellée ».
La poussière de juin est oubliée. Sa chaleur aussi.
Le chemin militaire du Mont-Brûlé, ni balisé, ni entretenu, mais de plus en plus fréquenté, surtout par les « assistés », pour qui sa remontée reste accessible.
Accessible, mais pas toujours donnée. Oh hisse ! Poser devant le plus beau village de la vallée, ça se mérite.
Après chaque lacet passé, ou raté, il faut « dépulser », faire le point puis se reconcentrer sur la suite.
Frôler n'est pas toucher. Et friser, c'est quand même passer.
Tous les lacets « militaires » sont à tenter. Mais tous les « sortir » reste une gageure.
Quand la dernière transition à flanc du Mont-Brûlé vient enfin calmer le jeu, c'est qu'il est temps de respirer à nouveau.
Juillet 2025 en image : froid, gris, humide, brumeux et neigeux en altitude. Août, pour le moment, peine à inverser la tendance.
La pause caféine n'est désormais plus qu'à quelques tours de roues.
Le chemin des Oujets : une appellation improbable pour un monotrace plus que divin.
Les « petits basques » peuvent y déployer toutes leurs aptitudes : maniabilité, facilité, légèreté.
Ici plus qu'ailleurs, au guidon du Rise, tout parait plus simple.
La moraine la plus photographiée du Valais voit sa crête, peu à peu, s'éroder. Pilotage de bourrins et gros freinages alimentent les vidéos mais détruisent les chemins.
De la crête au pré, il n'y a qu'un dernier virage à facile à négocier.
L'incroyable floraison de juin n'est désormais plus qu'un souvenir et les fleurs qui aimaient les soleil ont maintenant déserté les pâturages, après ce mauvais juillet.
Le grand bleu n'est clairement pas encore au rendez vous. La chaleur estivale, non plus. Ou quand l'infâme juillet 2025 déborde sur août.
Croisement risquésen vue. Si un des deux bovidés couchés décide de se lever, c'est la collision et la gamelle assurée.
La remontée vers Servay : la dernière ascension de l'itinéraire est aussi la plus joueuse et gratifiante.
Et son rocher final, toujours aussi photogénique.
Le « U-turn » qui va bien, direction, les « Beutzons »
Avec les sillons qui s'y creusent et les cassures qui s'y multiplient, le choix de la ligne devient chaque saison plus important....
... pour en boucler tous ses lacets.
Du beau chemin, sinon rien !
Yaka demander !
Le terme « carver » adapté au VTT.
L'entrée dans le premier des deux tronçons retravaillés dans le secteur de Momin.