Finies les chaudes et longues journées ensoleillées !
Oubliées les canicules que certains mé®dias « putaclics » aiment tant mettre en texte d’accroche !
Même si le calendrier prétend qu’il reste encore trois semaines, soi-disant estivales, l’été est bel et bien terminé.
Malgré le fait que nous soyons encore provisoirement en août, l’automne a d’ores et déjà pris ses quartiers. Sa météo changeante en bandoulière, l’arrière-saison qui tend à déplumer les arbres et à jaunir les prés, a déjà planté ses premiers jalons. Soleil déclinant, cheminées qui fument et nuits rallongées. La suite n’est plus qu’une question d’inclinaison de la sphère terrestre.
Ceci dit, il n’y a là aucune bonne raison de ranger le VTT, mais il faut désormais rajouter du textile sur sa peau ou dans le sac à dos, renoncer aux glaçons dans l’eau des gourdes et se faire à l’idée que le casque ne séchera pas quelle que soit la durée des pauses. Une fois, ces éléments intégrés, on peut continuer à aller rouler. Comme par exemple du côté du Gebidum, col de sortie Ouest du Nanztal, épaulement panoramique et ventilé, cher aux modélistes et haut-lieu du VTT inspiré par des chemins de qualité.
L'habituel démarrage à partir du village de Gspon est toujours un modèle de progressivité. Une sorte de mise en route tout en douceur. Ou pas !
Douceur qui se prolonge en bugnes multiples et crasseuses jusqu'à la belle clairière de Sädolti.
Même si octobre semble encore loin, rouler « kwaytés » est une nécessité en cet fin août clairement non caniculaire.
Si les éclaircies annoncées sont peu à peu au rendez-vous, la température reste encore largement en dessous des normes de saison.
Alors, forcément, la première descente de l'itinéraire, en plus d'être rugueuse, est aussi « glaçieuse ».
Heureusement, elle ne dure que le temps de l'écrire.
Très vite les bugnes de la remontée vers Sänntum retourne la situation à défaut de véritablement la réchauffer.
Notre premier véritable chemin du matin n'est pas loin d'être aussi, peut-être, le plus divin.
Ondulant à flancs (du Rothorn), il se roule pratiquement sans avoir à pédaler.
Une véritable goinfrerie de p'tit déj ...
... qui se termine par une cerise sur le gâteau...
... l'arrivée sur le somptueux Gebidumpass.
Un Gebidumpass déserté par les foules de l'été.
Vu les températures, on pourrait penser que son lac est bordé de glace... et non d'écume.
Je n'ai jamais été un adepte des bains d'eau glaçée. Aujourd'hui, encore moins que d'habitude.
Au fur et à mesure que le soleil gagne, le Gebidumsee rajoute du turquoise à la surface de ses eaux.
C'est exactement pour ça que j'ai demandé à M. Orbea de me faire un Rise doré : rouler coordonné, une fois l'automne arrivé.
Fuir le Nanztal congestionné ...
... ses sommets prisonniers du vent et des nuages ....
... pour tenter d'accrocher un Gebidum provisoirement ensoleillé.
Et pour l'accrocher, le sommet du Gebidum, il faut commencer par pulser et lutter.
Et ne jamais hésiter à escalader tout ce qui est potentiellement escaladable.
Du coup, ce qui devait arriver, arriva, son sommet ensoleillé mais particulièrement ventilé.
Mois d'août 2025 caniculaire : le réchauffement climatique à l'oeuvre, on va tous mourir !
Ok, ok. Mais avant de mourir, on va commencer par plonger à moitié frigorifié.
Pas de souci, le chemin du versant nord du Gebidum a largement de quoi réchauffer un mort.
Route sur rouge, rien ne bouge. Enfin si, les aller-retours d'un marteau piqueur étroit et piégeux.
Voilà un chemin qui ne donne rien, mis à part du fil à retordre à un pilotage trop passif....
... et du crédit de survie au choix de ses lignes.
Ceci dit, malgré tous nos efforts, il arrive un moment ou faire pied devient une nécessité.
L'art du bon sens : au de plus en plus rugueux Nordwand, nous optons pour un retour via le prometteur « Panoramaweg ».
Bonne pioche ! Le chemin accroché aux flancs orientaux du Vispertal confine au bonheur en selle.
Pourtant, nous quittons sans regrets le Gebidum et son sommet ventilé pour, histoire de plonger sur Visperterminen et retrouver son microclimat si réputé.
Et plonger est localement le terme le mieux approprié à un chemin qui adore se prendre pour un dévaloir.
Les effets de l'orientation du versant et de l'absence de vent se font rapidement ressentir.
On va peut-être même finir par avoir chaud. Ce qui serait quand même le comble pour un mois d'août...
Vite un petite prière dans l'une des célèbres dix chapelles chères à Visperterminen ? Je pense que vous connaissez déjà la réponse.
Prélude à une suite de descente chaotique ?
Ce n'est pas rien de le dire. Les forêts du Vispertal ont particulièrement souffert des incroyables chutes de neige du 17 avril dernier.
Sur de nombreux et interminables tronçons, c'est un peu comme rouler à Bagdad.
Flagrant délit de « gorettage » d'épingle.
Pourtant, pour arriver jusqu'à Viège, ce ne sont pas tant les épingles qu'il faut gérer, que les impressionnants et nombreux dégâts de la nature.