« Dry January » n’aura jamais aussi bien porté son nom que cette année. Ce premier mois du calendrier, désormais dédié à l’abstinence, principalement dans le monde anglo-saxon, n’aura pas été avare qu’en alcool. L’eau et surtout la neige auront aussi été très rares, particulièrement dans cette partie des Alpes où nous avons la chance d’habiter. Depuis « Elsa », cinquième perturbation de l’an 2022 et dernière dépression neigeuse à avoir réussi à atteindre nos montagnes, le 8 janvier, plus rien à se mettre sous la carre. Aucune zone de mauvais temps n’est parvenue à déboulonner le puissant anticyclone ancré sur nos têtes. Du coup, stratus et froid ont pris leurs quartiers d’hiver en fond de vallée, alors que soleil et douceur ont régalé l’étage supérieur. Dans ces conditions, dénicher de la neige intéressante à skier était un défi que nous avons tenter de relever du côté de la cabane Rambert, encouragés par une ancienne escapade dans des conditions très similaires, durant un autre « Janvier déjà Sec », celui de 2011.
Alors, on ne va pas vous le cacher, on n’a pas passé notre journée « enfariné » jusqu’au nez. Mais, après 21 jours sans chutes de neige, la vaste combe des Outannes recelait encore suffisamment de poudreuse pour nous récompenser de l’avoir escaladée.
De là à en déduire que les bons plans restent toujours des bons plans, il n’y a que 11 ans et un jour exactement pour le confirmer.