Nous avions déjà visité le bout du bout de notre beau Valais , là où le Rhône prend sa source, mais encore jamais le bout du bout de notre belle vallée, là où la Dranse de Bagnes naît, au pied du vaste glacier d’Otemma. Inspirée d’un poste FB d’août 2022 , ce « petit » détour additionnel au « classique » tour du barrage de Mauvoisin, vaut clairement davantage pour ses incroyable paysages glaciaires que pour sa « bikabilité ». Entre piste et « non chemin », il ne recèle pas vraiment de tronçons intéressants à rouler.
En revanche, côté environnement, y a de quoi s’en mettre plein les yeux. A commencer par une minéralité exacerbée au milieu de laquelle dévale bruyamment la jeune et tumultueuse Dranse de Bagnes. Une ambiance brute et sauvage qui ne laisse que peu de place à ces courageuses fleurs alpines, génépis, silènes ou renoncules des glaciers qui tentent de mettre à profit le court été que Dame Nature leur offre pour présenter au chaud soleil de juillet, corolles et pétales.
Beau à en « pleurer » ! Ou quand l'APN peine à rendre la « grandeur » de notre piste matinale.
L'alternance « petites galeries » sombres et humides - piste descendante très ventilée : un menu frais comme un breakfast à Mauvoisin.
Au Vingt-Huit nous croisons un troupeau de Charmotane fraîchement débarqué qui prend rapidement possession de son lieu de villégiature estivale.
Cinq Hérens et une Evolénarde à la plage !
Les lacets du Lancet nous permettent de découvrir un (Mont) Avril en juillet.
Puis son proche voisin, un (Mont) Gelé déjà bien asséché pour la saison.
Sur nos monts quand le soleil .... Ah m...., le 14 juillet c'est la fête nationale de nos grands voisins qu'on aime tant détester. Pas (encore) la nôtre.
D'autres lacets, pour d'autres sommets pas vraiment moins célèbres : Tour de Boussine, Grand Combin et Tournelon Blanc.
Pas (tout de suite) de Chanrion à notre menu, mais une petite « percée » en direction d'Otemma.
Dès la prise d'eau de Crète Sèche dépassée, on entre rapidement dans le vif du sujet.
Un sujet fait de beaucoup, beaucoup de minéralité, plutôt mal organisée.
Ce qui ne nous empêche pas, dès qu'elle est mieux disposée, à remonter en selle pour pédaler.
Quand le (Petit) Mont Collon se dévoile, notre menu du vendredi ne perd en rien de son « piquant »
Il faut en permanence viser et souvent improviser pour trouver une ligne à peu près roulable.
Il n'y a pas de saumon à notre menu, pourtant nous remontons inexorablement notre rivière nourricière, la juvénile Dranse (de Bagnes).
Pour notre bonheur, il y a, ici, des loups, mais pas encore d'ours. Du coup, nous remontons notre rivière (à peu près) en sécurité.
A chaque crête nous espérons trouver un menu enfin plus comestible...
... mais le responsable de l'assaisonnement semble avoir eu la main vraiment lourde.
A force de « bouffer » un peu de watts et beaucoup de calories, nous optons pour un retour sur nos pas, ou plutôt, sur nos roues.
Un retour à peine moins usant que l'aller, en tout cas jusqu'au « Bike Park » de Crête Sèche.
Du coup, nous ne sommes pas vraiment mécontents de retrouver l'itinéraire habituel du tour du barrage.
Même s'il ne donne jamais vraiment rien, lui non plus, au moins, sa minéralité est (légèrement) mieux organisée.
Ce qui nous permet de retrouver ce pourquoi le Levo est fait : rouler !
Mais quand le Brenay est passé, il reste encore Tsofeiret à affronter.
En avant-goût de sa terrible montée en escaliers, ses chaines de sécurité pour touristes hollandais. Sans utilité à VTT.
Quelques décilitres de sueur plus tard, le col de Tosfeiret est derrière nous et le divin chemin menant à son non moins divin lac vert émeraude, sous nos roues.
Et qui dit lac, dit, forcément, exutoire. Un exutoire traversé « sellé » et donc, sans se mouiller les pieds.
Les premiers tronçons du (long) chemin de retour, en rive droite, sont, semble-t-il, chaque saison pavés de plus mauvaises intentions.
Tortueux, exigeant et souvent piégeux, c'est loin d'être une sinécure pour rester y en selle et trouver son rythme.
C'est seulement quand on revoit le (gris) bleu du Mauvoisin qu'on sait que, désormais, tout devrait rouler.
Rouler avec doigté et toujours concentré, mais rouler.
Au revoir Monts Avril et Gelé, rendez-vous dans quelques semaines pour notre habituelle traversée valdotaine.
Ici plus qu'ailleurs, quand on voit (enfin) d'où l'on vient, on voit aussi où l'on va.
Et on y va d'autant plus gaiement et rapidement que l'itinéraire est de plus en plus descendant.
Vu sous cet angle, on pourrait penser que notre journée n'a été que calme, douceur et volupté....