Depuis que le soleil est devenu aussi rare que les décisions politiques prises avec un peu de bon sens, il est quasiment aussi compliqué de rouler au sec que d’adhérer à des choix de société toujours plus controversés. Après un mois de mai qui a vu une nouvelle valse de gouttes froides, juin s’ouvre à peu près sur le même refrain. Rien de bien fumant donc, pour un premier juin, juste une vague pause dans le défilé de pluies qui se succèdent depuis des semaines.
A défaut de pouvoir profiter d’un temps ensoleillé et sec, qui est désormais considéré comme un péché « climatique », il faut savoir mettre à profit chaque accalmie, même passagère, pour aller rouler. A notre programme de ce samedi d’abord gris, humide et bruineux, un tour complet du Val Ferret. Chemin du Tour du Mont-Blanc pour l’ascension et chemin des Bergers pour le retour descendant. Du connu et du célèbre pour la remontée de la rive gauche et du moins connu, voire de l’inédit, pour la descente via sa voisine d’en face.
Résultat des courses, le versant Ouest du Val Ferret est toujours aussi sympa et intéressant à rouler, même avec des racines humides et glissantes. En revanche, pour son pendant opposé, en matière de chemins, il y a à boire et à manger. Et niveau « becquetance », ce n’est pas toujours du « gastro » étoilé au Michelin. Si le chemin des Bergers et les premiers tronçons des hauts de la Fouly et de la Seiloz restent plutôt comestibles, ensuite, la transition de Prayon à Branche mériterait la visite de Philippe Etchebest pour en revoir la qualité de ses sentiers successifs.
Le Val Ferret reste le Val Ferret, un cadre naturel superbe, mais un potentiel VTT qui ne tient toujours pas vraiment toutes ses promesses.